Les travaux du 2e sommet économique arabe débutent mercredi à Charm El Cheikh (Egypte) avec la participation de plusieurs dirigeants arabes, dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour examiner les moyens de dynamiser la coopération et l'intégration économique et évaluer l'application des décisions du sommet de Koweït. Le sommet procèdera, ainsi, à un suivi de la mise en œuvre des recommandations du sommet de Koweït portant, notamment, sur l'interconnexion électrique, ferroviaire, terrestre et aérienne dans la région arabe, la création d'une union arabe des douanes, la sécurité alimentaire et en matière de ressources hydriques, les répercussions de la crise mondiale, l'enseignement et la lutte contre la pauvreté et le chômage. Il est prévu que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, soumette un rapport sur l'application des décisions du premier sommet économique et des sommets ordinaires. Il s'agira, également, d'examiner, de nouveaux dossiers, dont l'interconnexion maritime, en vue de favoriser les échanges interarabes, l'interconnexion des réseaux Internet et la relance de l'initiative de banque internationale pour soutenir les projets prioritaires de développement dans la région, notamment dans le domaine du développement humain, l'investissements et la création de d'emplois. D'autre part, la situation prévalant actuellement en Tunisie sera au menu du sommet, selon le secrétaire général de la Ligue arabe qui souhaite la participation de ce pays à ce rendez-vous. Trois forums sont prévus, en marge du sommet, consacrés aux hommes d'affaires, à la société civile et aux jeunes. Les conclusions de ces forums seront soumises au sommet. L'idée d'organiser un sommet économique et social a germé lors du sommet ordinaire de Ryadh de 2007, les pays arabes étant toujours confrontés à des problèmes économiques et sociaux, tels que le chômage, la faiblesse des échanges commerciaux interarabes et un déficit en infrastructures dans plusieurs pays de la région. Le 1er sommet économique s'était tenu, en janvier 2009 à Koweït, dans un contexte particulier marqué par l'agression israélienne contre la bande de Ghaza en décembre 2008 et la crise financière mondiale. Le sommet avait été sanctionné par une série de décisions en faveur du processus d'intégration économique arabe, dans l'objectif d'améliorer le niveau de vie du citoyen arabe. La Déclaration de Koweït avait souligné la nécessité de conférer un caractère prioritaire aux investissements arabes communs, d'offrir davantage d'opportunités au secteur privé et à la société civile pour leur permettre de contribuer au processus de croissance et de développement socio-économique de la région. Le sommet avait adopté plusieurs projets dans le cadre de l'intégration, réalisables dans des domaines comme les infrastructures, la gestion des ressources et la sécurité alimentaire. Ces projets concernent des plans d'interconnexions électrique et ferroviaire dans la région arabe, le programme intégré de soutien à l'emploi et de résorption du chômage, un programme pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le développement de l'enseignement et l'amélioration de la couverture sanitaire dans le monde arabe. Le sommet avait adopté aussi des décisions relatives à un projet de programme d'action pour la mise en œuvre de la Déclaration de Koweït et des décisions issues du sommet afin de les traduire en programmes exécutifs devant constituer une feuille de route pour l'action économique arabe commune dans les années à venir. Le programme d'action proposé comprend un plan global visant la réalisation de la sécurité alimentaire à travers l'encouragement à l'investissement dans des projets de production alimentaire et le développement de politiques agricoles et alimentaires coordonnées au sein des pays arabes.