Le régime d'El Guedafi semble de plus en plus isolé apr la communauté internationale. La décision de certains ministres, diplomates et des officiers supérieurs d'abandonner El Guedafi et rejoindre la révolte populaire du 17 février, qui exige le départ de ce dernier, au pouvoir depuis 42 ans, est un coup dur pour le plus grand dictateur de tous les temps. Mais l'opposition libyenne ne semble pas bien accueillir ces démissions de la dernière minute, tout en considérant la conduite de ces hommes de confiance d'El Guedafi, qui l'ont accompagné pendant tout son règne, comme étant une tentative de « blanchiment » de leur image. Parmi les hauts responsables qui ont décidé de mettre fin à leur allégeance au guide libyen, on cite le directeur du protocole d'El Guedafi ; il est allé se réfugier en France, le ministre de la justice, Mustapha Abdeldjalili, le ministre de l'intérieur et le général-major Abdelfatah Younes El Abidi. Dans ce sens, les diplomates libyens ont emboité le pas. Le représentant de la Libye près de l'ONU, Abderahmane Chelguem, et l'adjoint de l'ambassadeur libyen aux Etats-Unis, Brahim Debachi, ont remis leur démission. Ces démissions ont contribué amplement à convaincre le conseil de sécurité à prendre des sanctions contre El Guedafi.