Les forces antiémeute ont évacué, avant-hier, la place des martyrs des centaines de membres des forces autodéfense et des patriotes qui ont observé un sit-in dans cette placette depuis six jours. La Direction Générale de la Sureté Nationale a mobilisé Jeudi soir vers 22h, des centaines d'éléments de forces antiémeute et camionnettes de police pour encercler les patriotes, estimés à 400 personnes, venus à la place des martyrs à Alger des différentes wilayas de l'Algérie. Les forces antiémeutes ont fermé la route allant du siège de la DGSN jusqu'à la grande poste, de crainte d'éventuelles autres manifestations, notamment, des habitants de la Casbah d'Alger, qui ont protesté contre le wali d'Alger suite à son refus de mettre un terme au blocus des activités de l'Assemblée Populaire Communale de la Casbah, qui compte une population estimée à 45 mille habitants. Les patriotes qui observaient un sit-in à la place des martyrs n'ont pas cédé aux forces antiémeutes. Certes, ces derniers ont refusé de quitter les lieux. Certains d'entre eux ont même tenté de gagner les terrasses des bâtiments à coté et menacer de se suicider. Ils ont, également, scandé des slogans dénonçant le régime en place tels que « laissez nous revendiquer nos droits, nous avons combattu le terrorisme avant vous au maquis ». Les services de sécurité ont réservé les bus de l'Etablissement public de Transport Urbain et Suburbain d'Alger (ETUSA) pour transporter les contestataires jusqu'à la gare routière de Caroubier et renvoyer chacun d'eux vers sa wilaya. De leur coté, les manifestants ont promis de revenir à Alger dans les deux prochains jours et réitérer leur revendications aux autorités concernées. Ils ont relevé le défi de s'opposer à la décision d'interdire les sit-in et rassemblements à la place des martyrs que plusieurs algériens comparent aux places de libération dans certains pays arabes qui ont connu des révoltes et ont fait tomer leurs régimes.