Après trois jours de protestation et de mobilisation à la place des Martyrs à Alger, les éléments des Groupes de légitime défense (GLD), ont finalement quitté les lieux, sous la contrainte des forces de sécurité qui les ont délogés dans la soirée de jeudi. Plus d'une centaine d'entre eux, venus de toutes les régions du pays et surtout de la Mitidja, campaient sous des tentes de fortune pour protester contre ce qu'ils appellent leur «oubli ». Ils ont même exposé des photos de leurs interventions dans les maquis « pour que les citoyens sachent qui sont ces gens qui protestent pour arracher leurs droits ». Alors qu'ils allaient passer leur quatrième nuit à la belle étoile, ils ont été surpris par l'arrivée vers 22 h 00 de brigades antiémeute. « Ils ne nous ont même pas laissé le temps de prendre nos bagages et nos papiers d'identité. Ils ont ramené des bus et nous y ont embarqués pour nous conduire vers nos lieux de résidence. Ceux qui ont résisté ont été évacués dans des fourgons vers le commissariat du 3e arrondissement avant d'être relâchés après l'intervention de notre coordinateur », témoigne Mohamed, GLD de la région de la Mitidja. Hier, les représentants des GLD se sont réunis à Boufarik pour se concerter sur les actions à entreprendre.