L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tiendra le 17 décembre prochain une réunion extraordinaire en Algérie (à Oran), selon le ministère de l'Energie et des Mines. Cette réunion sera consacrée à « l'examen de la situation du marché pétrolier ». L'annonce officielle de cette réunion extraordinaire doit être confirmée durant la conférence ordinaire que l'Opep tiendra à Vienne, le 9 septembre prochain. L'Algérie, qui assure actuellement la présidence de l'Opep, avait déjà accueilli, au mois de février 2004, une réunion extraordinaire de la conférence ministérielle de l'Opep. C'est la deuxième fois en quatre ans que l'Opep se réunit en Algérie. Durant la réunion d'Alger, l'Opep avait décidé de réduire sa production d'un million de barils par jour à la veille du deuxième trimestre 2004 ; la période étant de printemps période étant généralement marquée par une baisse de la demande. A l'époque, la décision n'avait pas eu le temps d'être appliquée, puisque la demande était restée robuste et les prix continuaient de grimper. Pour l'instant, l'Opep ne veut pas prendre de décision concernant son plafond de production, considérant que la hausse actuelle des prix n'a rien à voir avec les fondamentaux du marché. Elle considère que l'offre de pétrole sur le marché est adéquate et que la crise financière vécue aux Etats-Unis allait faire reculer la demande mondiale de pétrole. D'ici la fin de l'année, la situation du marché pétrolier est peu susceptible de subir de changement, sauf événement extraordinaire. Hier vers 17 h GMT, le light sweet crude était coté à 126,75 dollars tandis que le brent valait à 128,24 dollars le baril. Les prix ont subi une forte baisse ces dix derniers jours. Le marché anticipe sur une baisse de la demande mondiale de pétrole. L'Agence internationale de l'énergie a revu la demande mondiale de pétrole pour l'année 2008 à la baisse de près d'un million de barils par jour. Les cours du pétrole ont perdu environ 20 dollars durant les douze derniers jours. Le 11 juillet dernier, le brent était coté à Londres à 147,50 dollars le baril, tandis qu'à New York, le light sweet crude avait atteint le même jour 147,27 dollars le baril.