La Chine va censurer l'internet utilisé par les médias pendant les Jeux olympiques de Pékin, a indiqué hier un responsable du comité d'organisation, revenant sur une promesse de leur laisser une liberté totale pendant les jeux. « Pendant les Jeux olympiques, nous fournirons un accès à internet suffisant pour les journalistes », a indiqué Sun Weide, porte-parole du comité d'organisation des JO. Mais il a confirmé que les journalistes n'auraient pas accès à des pages ou des sites contenant des informations sur le mouvement spirituel Falungong, qui est interdit en Chine. Il a également indiqué que d'autres sites ne seraient pas accessibles à la presse, sans préciser lesquels. Le président du Comité olympique australien, John Coates, a affirmé que le CIO prendrait « très au sérieux » cette censure, « assurément décevante » pour les médias pendant les jeux. Et le CIO a indiqué qu'il allait discuter de ces restrictions d'accès à l'internet avec les autorités chinoises. « Je vais parler aux autorités chinoises pour évoquer ces restrictions et voir quel est leur réaction », a indiqué Kervan Gosper, un haut responsable du CIO. A Pékin, les journalistes travaillant dans le principal centre réservé à la presse pendant les JO se sont déjà plaints de ne pas pouvoir accéder aux sites de l'organisation Amnesty International, la BBC, la radio allemande Deutsche Welle (voix de l'Allemagne), les journaux de Hong Kong, Apple Daily, et de Taïwan, Liberty Times. « Notre promesse était que les journalistes pourraient se servir d'internet pour leur travail pendant les Jeux olympiques », a ajouté M. Sun. « Et nous leur avons donné suffisamment d'accès pour cela ». Mais le comité d'organisation des JO, sous la pression du Comité international olympique (CIO), avait promis un accès complet à internet pour les milliers de journalistes en Chine pendant les jeux (8-24 août). Mardi, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait déjà indiqué que les sites du Falungong seraient bloqués sur les accès internet du centre réservé à la presse pendant les JO.