L'aide financière pour la construction du logement rural (LR) ne sera plus conditionnée par la possession de l'acte de propriété d'une assiette foncière. Elle (aide) sera également étendue à la réparation ou l'agrandissement du logement rural. Telles sont les nouvelles mesures prises par le gouvernement en exécution des directives du dernier Conseil des ministres (23 juillet 2008). Un communiqué de la chefferie du gouvernement, repris hier par l'APS, donne en effet les détails desdites mesures visant à encourager le retour des populations dans leur localité d'origine. « L'accès à l'aide financière publique pour le logement rural n'est désormais plus conditionné par la présentation du titre de propriété de l'assiette foncière destinée à accueillir la construction ou sur laquelle se trouve la demeure à réparer ou à élargir », note le communiqué du gouvernement. En cas d'absence du titre de propriété, explique-t-on, celui-ci pourra être substitué par un document nommé « certificat de possession » qui sera délivré par les communes habilitées par la loi. Cette mesure devra alléger les souffrances de nombreux citoyens qui peinent à avoir ce précieux document qui leur donne le droit à l'aide de l'Etat. Un écueil est à l'origine du blocage du programme de construction des logements ruraux dans plusieurs régions du pays. Toutefois, n'aura pas l'apport étatique qui veut. Pour éviter la spéculation, le gouvernement met des garde-fous. « Le bénéfice de l'aide publique à la construction, à la réparation et à l'agrandissement du logement rural est conditionné par la preuve que ladite demeure est la résidence principale du demandeur et qu'elle ne sera pas cédée pendant une période qui sera déterminée », souligne la même source. L'aide de l'Etat passe de 50 à 70 millions de centimes Le gouvernement a officialisé, indique le même document, le relèvement du montant de l'aide financière de l'Etat pour l'accès au logement social participatif (LSP) ou la construction du logement rural. Un montant qui sera désormais porté à 700 000 DA par bénéficiaire au lieu de 500 000 DA actuellement. « Cette mesure prend effet immédiatement, y compris pour les projets dont les dossiers ont été déposés et les travaux non encore lancés depuis le 1er avril 2008 », ajoute la même source. Les montants de l'aide financière publique seront, dans ce cas, déterminés selon la consistance du dossier soumis et dans les limites maximales de 700 000 DA. « Ces nouvelles mesures ne manqueront pas de donner une accélération à la réalisation du logement social participatif. Elles permettront également de dynamiser l'habitat rural dans le but de stabiliser la population des campagnes, objectif pour lequel l'Etat mobilise aussi d'importants moyens dans le cadre de la politique de développement rural », estime le gouvernement. Le Conseil des ministres, rappelons-le, a revu également à la hausse le seuil maximal des revenus mensuels des ménages éligibles à ces aides publiques (de 60 000 à 72 000 DA). L'Exécutif, annonce encore le communiqué, poursuit la préparation d'autres mesures afin de renforcer les efforts publics destinés à résorber le déficit national en logements de toutes catégories.