Placé sous le haut patronage de la ministre de la Culture et le wali de Bordj Bou Arréridj, le festival national de la musique actuelle dans sa 3e édition, a débuté mercredi dernier, sur la place de la Citadelle d'El Mokrani, qui lui a servi de scène. Les invités, auxquels on a réservé une tribune confortable, ont brillé par leur absence. Ils étaient environ 3000 spectateurs jeunes, moins jeunes et des familles accompagnées de leurs enfants qui ont convergé, ce mercredi soir, vers la place de la Citadelle, située en plein centre-ville, somptueusement ornée et illuminée, cette dernière s'est avérée quelque peu exiguë. Cependant, l'efficacité du dispositif de sécurité mis en place, aidé par un public qui a fait preuve d'un grand civisme, ont compensé les carences liées généralement à l'organisation d'une manifestation de telle envergure. L'honneur est revenu à la troupe locale, Angham El Biban qui a ouvert le bal avec des danses populaires puisées du terroir. Le groupe algérois Djmawi Africa conduit par les infatigables Abdou et Ahmed Djamil ont fait une entrée tonitruante sur scène avec leur style gnawi, et ont étanché la soif d'un public qui, au fur et à mesure, s'est débarrassé de sa gêne pour donner libre cours à des mouvements rythmés. C'est vers minuit que la vedette tant attendue, Houari Dauphin, fait son entrée sur scène, et entame une variété de ses plus belles chansons, la furie gagne alors le public qui était en parfaite osmose avec son idole. Les malchanceux, qui n'ont pu entrer, ont suivi le concert sur des écrans géants tout en admirant les tableaux magnifiques venus égayer le ciel de Bordj Bou Arréridji, qui s'illuminait de gerbes multicolores du feu d'artifice.