Les habitants de la ville de Béjaïa et ses nombreux visiteurs durant cette saison estivale, auront sans doute remarqué l'état dans lequel se trouvent les quelques espaces verts et autres terre-pleins de la cité. Les plantes ornementales et les arbustes jaunissent à vue d'œil et leurs feuilles mortes jonchent les bacs devenus réceptacles de toutes sortes de détritus. Le cas se remarque notamment au niveau du carrefour Nacéria, situé au cœur de la ville, et aménagé depuis quelques années comme espace fleuris. Si les habitants de la ville ne se posent plus de questions sur la « sécheresse » subite qui a frappé le jet-d'eau mitoyen et ayant cessé depuis belle lurette de projeter son champignon, ils se demandent par contre ce que coûterait à la commune d'affecter un camion citerne pour l'arrosage des plants qui, il y a seulement une année, offraient au lieu une allure beaucoup plus attrayante. Tous les espaces conçus pour la floraison d'un peu de verdure, dans cet environnement de béton, sur la grande artère Liberté, subissent la même désertification et offrent aux citoyens la triste image d'une ville qui n'est même plus capable de jardiner quelques poches modiques de verdures, à quelques dizaines de mètres des sièges de la wilaya et de la commune.