Rien ne va plus dans le secteur sanitaire de la commune de Cap Djinet, à l'est de Boumerdès. En effet, six mois après le lancement de la nouvelle carte sanitaire qui prévoit la dotation des infrastructures sanitaires en moyens humains et matériels nécessaires, les conditions de santé dans cette commune laissent toujours à désirer. A la polyclinique du chef-lieu, nos informations font état d'un manque criant de médecins spécialistes et la mauvaise dotation du centre en moyens matériels pouvant répondre aux besoins de la population locale. Ici, les habitants se plaignent de l'absence d'un service de radiologie et de médecins de garde. « Jusqu'à quand on va continuer à aller à Bordj Menaïel pendant la nuit pour se faire soigner », s'indigne un citoyen qui évoque le cas de la femme décédée suite à une hémorragie de délivrance l'année dernière au milieu de la route menant vers cette commune. Au niveau des différents villages de cette localité, la situation n'est guère reluisante puisque les projets inscrits tardent à être lancés. « Nous avons inscrit un projet de salle de soins depuis 2006 mais le choix du terrain qui a été effectué est occupé par un privé », indique le /P/APC qui ajoute que même le projet du centre de soins inscrit au village Benouali depuis 2006 peine à voir le jour à cause du manque de soumissionnaires. A Lâardja, les habitants réclament l'ouverture du centre de soins du village, fermé depuis 1998. Après avoir fonctionné pendant une année, ce centre et son logement d'astreinte sont occupés de manière illicite par un citoyen du village. « Pourquoi les autorités n'interviennent-elles pas pour rouvrir le centre et éviter aux villageois les déplacement éprouvants et coûteux vers les établissements sanitaires de Bordj Menaïel », s'interrogent les habitants avec un profond désarroi.