Le juge d'instruction près le tribunal de Aïn Oulmène a ordonné la suspension de trois employés de l'APC, dans l'attente de la poursuite de l'instruction de l'affaire des cartes grises qui a causé un vrai remue- ménage à l'est du pays après la découverte de 102 fausses cartes grises qui ont été utilisées dans plusieurs wilayas. La décision de suspension a touché des employés de l'état civil chargés de l'établissement de certificats de résidence et de la légalisation de documents administratifs. Il semblerait que dans les dossiers des fausses cartes grises, on aurait utilisé des documents administratifs douteux et surtout de faux certificats de résidence. Ce dossier épineux est entre les mains du procureur de la République près le tribunal de Aïn Oulmène. 102 faux documents de véhicules ont été relevés à ce jour, plus de 60 personnes ont été appréhendées et mises en accusation. On estime à plus de 240 le nombre de victimes enregistrées dans cette affaire de faux ; 57 véhicules ont été saisis et mis en fourrière à Aïn Oulmène, alors que 25, dont les documents se sont avérés faux, l'ont été à Bougaâ, ce qui a permis l'arrestation d'un ingénieur des mines. Ainsi, cette affaire prend des dimensions régionales insoupçonnées ; plusieurs wilayas de l'est sont touchées comme Sétif, M'sila, Béjaïa, Constantine et Batna où des citoyens ont acheté des véhicules dont les documents étaient faux et dont les numéros de série ont été trafiqués, de plus à des prix exorbitants.