Les éléments de la protection civile ont été sollicités à 167 reprises pour intervenir dans des effondrements qui se sont produits depuis le début de l'année en cours dans la commune d'Oran, a-t-on appris d'une source proche de cette institution. Le bilan, qui s'étale du 1er janvier au 31 octobre, fait état d'une personne décédée et de 21 autres blessées à différents degrés de gravité, durant les 10 premiers mois de l'année. Le 24 avril dernier, une personne a trouvé la mort à la suite de l'effondrement d'un vieil immeuble de la rue Bengoussa Benothmane, à Bel Air. Selon notre source, la ville d'Oran, dont le parc immobilier est constitué de 538 vieilles bâtisses dont certaines datent de l'époque coloniale, est l'une des communes, sur les 26 que compte la wilaya, où il a été enregistré le plus d'effondrements. C'est au cours des mois d'avril et de mai que le plus grand nombre d'interventions a été effectué par les éléments de la protection civile. Ces derniers sont en effet intervenus à 67 reprises, soit plus de 40% du nombre global d'interventions au cours de cette année, dans des effondrements survenus dans ladite commune, indique la même source. Les bas-quartiers de la ville, notamment Sidi El Houari et les faubourgs Bel Air, St Eugène et St Antoine, figurent en tête de liste dans cette comptabilité macabre. Selon une source proche de la wilaya, une commission pluridisciplinaire sera installée incessamment avec pour mission prioritaire de procéder à un recensement exact des habitations menaçant ruine à Oran. Les observations et les résultats inhérents à ce recensement constitueront un dossier qui sera transmis au gouvernement. Notons que cette commission sera composée de spécialistes dans le domaine, à savoir des urbanistes, des ingénieurs en génie civil, des architectes et des responsables du CTC. Ils auront pour principale mission de mettre un terme au recensement contradictoire effectué dans des conditions qui ne répondent pas aux lois universelles dans le domaine de l'habitat.
