Cinq cent quatorze décès ont été recensés dans des accidents de la route et domestiques, dont 42 enfants. La route a tué plus de femmes durant le premier trimestre 2010. Selon le bilan de la Protection civile, le gaz tue en Algérie plus que le terrorisme et les épidémies. En effet, 44 décès par asphyxie ont été enregistrés durant le premier trimestre de cette année 2010, dont 23 cas par gaz carbonique. 171 cas d'asphyxie ont été enregistrés à l'intérieur du domicile contre 14 seulement à l'extérieur alors que 420 personnes ont été secourues durant la même période. Plus de 514 décès dans des accidents de la route et dans des accidents domestiques dont 42 enfants ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'année en cours, ajoute le bilan de la Protection civile. Il précise également que 60% des accidents domestiques sont dus aux émanations de gaz carbonique qui a fait 23 victimes alors que 291 personnes ont été secourues par les unités de la Protection civile. Il faut savoir que 190 interventions ont été opérées durant la même période. Le plus grand nombre d'interventions a été enregistré durant le mois de janvier avec 20 décès. “Ces accidents connaissent une hausse particulière, durant la période hivernale”, nous explique-t-on au niveau de la direction de la Protection civile. Le nombre de victimes asphyxiées par gaz carbonique viennent en tête, suivis par les asphyxiés par gaz butane et gaz naturel avec un bilan de 7 morts. Pour ce qui est des régions les plus touchées par le phénomène des asphyxies par gaz carbonique, on précise que les wilayas des Hauts-Plateaux notamment, Tiaret, Batna, Sétif, Chlef, Djelfa, Médéa, connues pour la rudesse de leur climat en hiver, sont les plus exposées à ce problème. “Mais nos unités enregistrent aussi des cas dans les villes du nord dont la capitale”, ajoute-t-on de même source. Concernant les brûlures, 16 personnes ont trouvé la mort pour la plupart par électrocution. On enregistre 10 cas de décès dans 211 interventions dont la majorité a été enregistrée au mois de mars. Les éléments de la Protection civile ont sauvé, durant la même période, 234 personnes victimes de brûlures causées par les produits liquides et chimiques, les explosions de bouteilles de gaz et des accidents de la circulation. Concernant les intoxications, ce sont les enfants qui ont été la catégorie la plus touchée. On compte 102 enfants secourus le premier trimestre de l'année. La plupart ont été intoxiqués par des produits alimentaires. On doit relever une quarantaine de cas par médicaments. Alors que l'été n'est même pas à ses débuts, la Protection civile a enregistré 51 morsures par scorpion et serpent, notamment dans le sud du pays. Toujours selon le bilan de la Protection civile, 124 cas de strangulation dont 57 cas de décès ont été enregistrés alors que 76 personnes, dont 3 enfants, ont pu être sauvées à temps. Pour ce qui est des accidents de la route, la Protection civile a enregistré une baisse des accidents mortels, “mais on ne peut rien avancer”, fait remarquer le commandant Achour Farouk, responsable de l'orientation et la communication. “C'est trop tôt pour établir un bilan positif d'autant que le nouveau code de la route n'en est qu'à ses débuts.” La Protection civile a enregistré dans ce cadre 5 128 interventions avec une baisse de plus de 7% par rapport à la même période de l'année passée. 514 morts et 6 120 blessés avec une baisse de 22%. Par contre, le nombre des interventions a connu une hausse en mars alors que le plus grand nombre d'accidents mortels a été enregistré en janvier. Il y a lieu de souligner que le nombre de décès hommes a diminué par rapport aux femmes qui a augmenté de 15% (de 55 cas le premier trimestre 2009 à 70 cas en 2010).