Les membres de l'association Twiza en collaboration avec l'association écologique d'Iboudraren se rencontrent à Ath Ali Ouharzoune, un village oublié à quelques encablures du chef-lieu de la commune et à 6 km au sud de la daïra de Béni Yenni. Et voilà, comme prévu par les initiateurs du projet, le village sus-cité abrite pour deux bonnes semaines les membres de l'association Twiza. Pas moins de 8 jeunes venus de différentes wilayas, bravant toutes les difficultés reliées à l'isolement et au manque de transport pour arriver, tant bien que mal, au site choisi. Au programme, s'unir dans la solidarité et travailler ensemble dans un climat d'entente et de convivialité. Ainsi restaurer une maison berbère typique où s'abrite encore de nos jours une vieille femme avoisinant le siècle et gardant son âme fraîche et sa mémoire photographique malgré les tourmentes du temps. Ces jeunes apprennent très tôt à se connaitre ; ils sont venus de Chlef, Bouira, Ouargla, Boumerdès, Alger…pour un même objectif : solidarité et bénévolat. Le projet de restaurer une maison kabyle rentre dans une perspective de tourisme solidaire et de proximité. « Si seulement tout un chacun pense à sauvegarder ce patrimoine dans son authenticité et son originalité, on pourrait développer ce type de structures pour un accueil touristique original qui est d'un intérêt capital à la localité », dira M. Makhoukh, initiateur du projet. D'autres chantiers, en outre, s'ouvriront à Béni Ouarthilane, et à Bouira (Tikjda). Farid, l'animateur du groupe qui découvre pour la première fois la région se dit satisfait et convaincu – comme ses nouveaux camarades- de la justesse du bénévolat qui aide un tant soi peu les gens nécessiteux. « Avant toute autre considération, je pense à la vieille qui a sans doute beaucoup souffert de la précarité dans laquelle nous l'avons trouvée ; la toiture de la maison laisse passer le soleil et en hiver, c'est sans doute invivable… », soutient l'animateur de Twiza.