La wilaya d'Oum El Bouaghi dispose de deux zones industrielles assez importantes : Aïn M'lila (170 ha) et Aïn Beïda (120 ha). Il existe, par ailleurs, 20 zones d'activité et de dépôt à travers le territoire de la wilaya, s'étendant sur une superficie globale de 390 ha. C'est celle du chef-lieu de wilaya qui occupe de grands espaces et dispose d'unités plus ou moins importantes, comme celle de semoulerie qui emploie 269 travailleurs, l'EAS ( agrégats et sables) avec 212 ouvriers, ou la laiterie privée El Kahina avec une quinzaine de travailleurs. La zone industrielle de Aïn M'lila, de par son importance, attire les investisseurs. Outre l'unité Cabam (cabines sahariennes), qui relève du secteur public, Aïn M'lila a vu l'implantation de petites unités de production appartenant à des particuliers, comme celle de l'huile de table et de filtres à moteurs. De par sa position stratégique, puisque située au carrefour de 4 importantes wilayas, à savoir Constantine, Sétif, Mila et Batna, Aïn M'lila est devenue la plaque tournante de la pièce de rechange pour tout genre de véhicules. C'est un marché qui draine une importante clientèle. De même, cette ville occupe l'important créneau de l'électroménager, ce qui n'est pas peu dire. La seconde zone, celle de Aïn Beïda, située à l'est du chef-lieu de wilaya, ne dispose pas de grandes unités. Elle a vu surtout l'implantation de limonaderies et de petites minoteries (production de farine). Les grandes unités, relevant du secteur public, ont, suite aux différents dégraissages des effectifs, comme la Filab (filature) ou l'Emab (menuiserie bâtiment) n'emploient plus qu'un nombre restreint d'ouvriers. L'unique unité Elatex (lavage et peignage de la laine), dont disposait Meskiana, est fermée pour des raisons économiques, et ses ouvriers ont été soit mis à la retraite, soit proposés au départ volontaire. Pour encourager l'investissement, générateur d'empois, plusieurs des dizaines de lots de terrain ont été consentis au profit de supposés promoteurs. Malheureusement, l'exploitation desdits terrains ne s'est pas faite pour dynamiser le secteur de l'emploi. Des bénéficiaires en ont fait des aires de dépôt et de stockage de certaines marchandises, ce qui n'est pas pour créer l'emploi et réduire le chômage dont souffre une grande partie des jeunes. Les autres daïras, comme Souk Naâmane, Dhalaâ, Bir Chouhada, F'kirina et d'autres ne semblent pas privilégier l'activité industrielle, et ce faute d'investisseurs et de promoteurs. Toutefois, il faut relever que la région d'Oum El Bouaghi, qui est par essence agropastorale, ne dispose pas de mécanismes à même de favoriser la création d'une industrie agroalimentaire, surtout que les agriculteurs de certaines communes se sont tournés vers le maraîchage et l'arboriculture fruitière. Avec ces nouvelles formes d'agriculture, il est possible d'implanter une industrie de transformation agroalimentaire, en plus de celles déjà existantes, comme la semoulerie d'Oum El Boughi et les minoteries de Aïn Fakroun et de Aïn Beïda, spécialisées dans la production de farine. La réalisation de laiteries, de fromageries, de conserveries est tout à fait possible, d'autant que la région en a la vocation. Reste seulement que des investisseurs s'y impliquent et pourvoient le secteur alimentaire. Mais cela requiert, outre le sérieux, le professionnalisme et le savoir-faire, au moment où la concurrence est des plus acharnées.