L'été s'achève en queue de poisson pour les milliers de Constantinois qui n'ont pas quitté la fournaise de leur ville. L'animation musicale, qui pouvait apporter un peu de baume aux esprits et aux peaux fouettées par la chaleur estivale, n'a pas été au rendez-vous, hormis un simulacre de programme décousu et surtout dénué de tout intérêt, qui a rendu l'atmosphère encore plus lourde, voire insupportable. Contrairement au programme qui a captivé les Constantinois durant l'été 2007, rehaussé par des stars nationales comme Fella Ababssa, et internationales comme Lotfi Bouchenak et The One,le choix effectué cette année,sans ambition, a offert des soirées rébarbatives et sans nouveauté sur la scène du théâtre de verdure.Après un mois de juillet plutôt passable, la courbe a fléchi en août grâce à une programmation des plus médiocres et le retour du bricolage, ayant fini par s'emparer des membres du comité de l'action culturelle de la ville. Le premier test pour ce nouveau comité issu de la nouvelle assemblée populaire communale s'est soldé ainsi par un échec malgré une cagnotte de plus de 10 MDA (millions). Au moment où le king Khaled s'offrait en tournée nationale, foulant des contrées modestes comme Médéa et El Eulma, nos responsables préposés à la chose artistique et événementielle n'ont pas eu le génie de saisir une telle occasion, qui pourtant n'exigeait pas beaucoup d'efforts. Au contraire, ils ont laissé un amateur vendre un espoir plutôt affriolant. Ce dernier, au nom d'une boîte de production plutôt sombre, avait collé des affiches dans toute la ville, annonçant une brochette de stars de la chanson orientale, parmi celles-ci Hakim, la plus pulpeuse des Libanaises Nancy Ajram, et même Cheb Khaled. Cette annonce fracassante a été accueillie avec jubilation par les Constantinois, preuve, s'il en est, de la soif de tels événements et de la demande renouvelée à chaque fois. L'annonce s'est révélée n'être qu'un ridicule canular, puisque le prétendant n'a pas la taille pour ramener de telles stars, et encore moins l'agrément nécessaire pour s'introduire dans ce métier à part entière. Ceux qui ont eu plus de chance en profitant de leurs vacances sous d'autres cieux ont eu raison de le faire, l'été constantinois étant décidemment un mal à éviter.