Malmenés, tabassés et marginalisés, les enseignants contractuels ont eu l'écho de leur mobilisation qui a duré plusieurs mois. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, s'est montré enfin disposé à rencontrer les représentants du conseil national des enseignants contractuels qui avaient tenté, auparavant et à maintes reprises, d'arriver au siège du ministère de tutelle, en vain. Ils étaient, à chaque fois, refoulés à quelques kilomètres dudit siège. Le conseil des enseignants contractuels a reçu hier une invitation officielle de la tutelle à se rendre aujourd'hui à son siège pour y rencontrer le ministre et les responsables du ministère. « Il s'agit là de la deuxième missive adressée par le ministère à notre syndicat. Le conseil national des enseignants contractuels a tenu, le 6 septembre 2008, une réunion extraordinaire suite à l'invitation du ministère », a déclaré le syndicat dans un communiqué rendu public hier. L'organisation des enseignants contractuels a, rappelons-le, adressé une lettre au ministre de la communication, lui demandant de leur expliquer davantage les voies à suivre pour bénéficier du renouvellement de leur contrat, décidé par le gouvernement. Ce qui n'a pas été respecté, selon le syndicat, puisque « la majorité des enseignants n'a pas bénéficié de cette décision et leurs dossiers ont été rejetés au niveau des directions de l'éducation ». Le syndicat note également le retard dans l'annonce des résultats du dernier concours (3e palier). « Les résultats n'ont été annoncés que dans certaines wilayas et la plupart des admis sont des diplômés de l'année 2007-2008. Cela confirme l'exclusion des enseignants contractuels qui ont une expérience de 3 à 14 ans », explique le syndicat. Quelle sera la réponse du ministre ? Va-t-il convaincre les enseignants contractuels à passer par le concours pour accéder à des postes permanents ? Dans une déclaration faite hier à la presse, Boubekeur Benbouzid se dit attaché « à la politique du gouvernement basée sur l'application de la loi dans son intégralité ». Le conseil des enseignants contractuels réaffirme sa détermination à poursuivre sa mobilisation jusqu'à l'obtention des revendications des enseignants.