On dit toujours qu'une école qui ferme est un village qui meurt. Cette citation fait frémir les villageois à l'idée de voir leur école qui a bercé tant de générations d'enfants se refermer pour toujours. Ainsi après la fermeture en 2006 des écoles de Berkis à Aït Zikki, d'Aït Sidi Amar Oulhadj et d'Ibouyisfène à Bouzeguène, c'est au tour des écoles de Lemsella et d'Ighil Gueltounène de rendre les clés pour la seule et unique raison : Absence ou insuffisance d'élèves. L'école de Lemsella qui n'arrive plus à inscrire des élèves pour la classe de première année depuis plusieurs années déjà, a carrément épuisé tous ses élèves cette année. Les deux élèves restants et qui ont échoué aux deux sessions de l'examen d'entrée en première année moyenne en mai et juin dernier, devront rejoindre l'école d'Aït Lahcène où seront désormais scolarisés tous les élèves de Lemsella. Les habitants du petit village de la figue n'en voudront qu'à eux-mêmes. Quant au village d'Ighil Gueltounène, les habitants n'arrêtent pas de courir depuis juin dernier pour maintenir leur école ouverte avec une seule classe de troisième année de huit élèves et quelques inscrits, une huitaine, pour la classe préparatoire. En juillet dernier, l'école n'a pas reçu sa carte scolaire, un signe évident de fermeture. Mais les parents semblent décidés à faire des pieds et des mains pour que leurs enfants restent au village. A contrario, les enfants seront contraints de rallier chaque jour l'école d'Aït Ali Ou Mhand à pied.