La chute de la natalité constatée ces dernières années commence à avoir des retombées sur les écoles primaires qui n'arrivent plus à constituer des classes de première année. Les grandes écoles, qui n'avaient pas moins de trois ou quatre classes de première année au début des années 1980, ont perdu plus de la moitié des effectifs. Mais les plus touchées sont les petites écoles, qui ne peuvent plus constituer des classes avec le minimum d'élèves exigé. Certaines pour éviter la fermeture précoce de l'établissement, ont recouru aux enfants âgés de cinq ans pour gagner au moins une année de sursis.La première école concernée est celle d'Ibouyisfène fermée l'an dernier. Trois autres écoles viennent officiellement de mettre la clé sous le paillasson et n'ouvriront donc pas en septembre prochain. Il s'agit des écoles d'Aït Sidi Amar (Bouzeguène), de Bouaouane (Idjer) et de Berkis (Aït Zikki), qui ont moins de 20 élèves, tous niveaux confondus. Ces élèves devront rejoindre des groupes scolaires proches de leurs villages et les enseignants devront être réaffectés selon les postes disponibles. Avec toutes ces écoles qui ferment, ce sont des villages qui meurent. C. N. Oukaci