Les eaux usées submergent les terres agricoles dans les communes de Aïn Lahdjar et Aïn Azel, dans la wilaya de Sétif. En effet, de très grandes quantités de ces eaux prennent leurs cours et se déversent anarchiquement sur de très grandes surfaces de terre, à partir de la zone de Wasra, qui est le point de déversement définitif de ces eaux issues, en majorité, de la commune de Aïn Azel. Cette situation attise la colère de la population habitant le long du cours des eaux, et surtout celle des agriculteurs qui ont peur pour leurs récoltes. La protestation permanente n'a nullement fait réagir les responsables qui continuent à assister en spectateurs à la dégradation de la situation, au lieu d'agir de quelque façon que ce soit. Le village d'agriculteurs Leskaâ, situé à l'entrée de Aïn Azel, est le plus menacé par cette situation. Ses habitants ont de plus de plus de difficultés à traverser le chemin de wilaya n°64, qui se transforme assez souvent en marécages d'eaux fangeuses, agrémentés d'odeurs désagréables et nauséabondes. Cette région, ainsi que celle de Wasra, sont infestées d'insectes en tous genres, plus nuisibles les uns que les autres, qui se reproduisent à une vitesse hallucinante et constituent un danger certain pour la population. La plus touchée des localités est Mechta Chott, de la commune de Aïn Lahdjar où les eaux usées se déversent anarchiquement et ne sont pas transportées par des canalisations, alors que la sebkha de Aïn Lahdjar est le réservoir final de ces eaux. Les agriculteurs trouvent d'énormes difficultés à irriguer leurs terres, alors que certains récupèrent et utilisent ces eaux pour arroser leurs terres. Cet état de dégradation, qui touche surtout l'environnement et l'agriculture, perdure durant l'hiver comme l'été. Les habitants réclament l'intervention des responsables pour l'inscription d'une station d'épuration des eaux usées, afin de mettre un terme à cette incommodante situation qui met sérieusement en danger la santé publique.