Après presque une année de son élection, l'APC de Skikda, à majorité FLN, trouve encore du mal à sortir de son hibernation. Et au moment où la population s'attendait à un sursaut d'orgueil, voire à un déclic, voilà que l'APC s'offre une fausse aubaine pour parler d'elle en accouchant d'une crise. La première, mais apparemment pas la dernière. Le maire vient, en effet, de décider de retirer la délégation de signature à son adjoint chargé des travaux. Une décision prise, dit-on, suite à une ténébreuse affaire d'attribution d'une autorisation d'extension d'un kiosque, laquelle attribution remonte pourtant au mois de mars dernier. Le maire reproche également à son adjoint d'avoir outrepassé ses prérogatives en allouant pas moins de six lots de terrain, déclarés bien communal. La décision du P/APC a, cependant, été très commentée, non seulement au sein de son propre parti, mais aussi dans l'assemblée. Certains n'y voient qu'une « machination populiste », encore une, visant à calmer le mécontentement de la population quant à la gestion quotidienne de leur cité, d'autres, au contraire, applaudissent des deux mains et voient dans l'acte du maire un signe fort de transparence. L'appareil du parti FLN, lui, donne l'impression de chercher plutôt à s'approprier toute gestion de la crise et éviter ainsi que d'autres cercles ne trouvent dans cette faille une belle entaille pour s'y infiltrer et faire main basse sur ce qui reste encore à l'APC. Ainsi, et depuis la décision de retirer la délégation de signature à l'adjoint du maire, la mouhafadha du FLN est restée en veille afin de trouver une issue à une crise qu'on dit téléguidée. Plusieurs réunions ont été tenues pour trouver une solution qui n'altérerait pas, comme le souhaite les membres de la mouhafadha, l'image du parti. Ainsi, et selon quelques indiscrétions, la composante de l'APC de Skikda est appelée à vivre un grand chamboulement. L'on prévoit, à cet effet, de procéder à une permutation des postes des adjoints du maire. Quant à l'adjoint concerné par cette affaire, il devra être remplacé par un autre membre de l'assemblée.