Collée aux piémonts de l'Atlas blidéen, ramifiée vers le sud par plusieurs localités perchées à plus de 800 mètres d'altitude, la ville de Larbaâ, qui s'étale par ailleurs sur une importante superficie des vergers de la Mitidja, a été longtemps considérée comme une contrée oubliée. Ce constat, nous le tenons de la bouche d'aucuns interrogés sur la mise en œuvre des programmes de développement dans cette région, mais aussi de la chronologie des événements des « années de braise » qui ont ébranlé durant plus d'une décennie cette partie est de la wilaya de Blida, mettant en péril tous les projets de croissance socio-économique. La visite de Hocine Ouadhah, wali de Blida, en ce début de rentrée sociale, ciblant une vingtaine de projets en différentes phases de réalisation, semble s'inscrire dans le cadre de l'urgence. Passer la vitesse supérieure dans l'avancement des travaux pour corriger les lacunes et combler les déficits enregistrés en matière d'infrastructures de base pour répondre à la demande locale, c'est en tout cas ce qui ressort et du ton du discours et de la teneur même des recommandations du wali à l'adresse des élus locaux. Dans le branle-bas de la rentrée scolaire, il était question en toute première priorité de booster la dynamique de réalisation des projets d'équipement dans le secteur de l'éducation et de la formation professionnelle. L'achèvement des travaux d'extension du CEM Chérif Hamidou, la réalisation d'un autre à Ben Aouadi qui piétine ou encore les dernières retouches d'une annexe du CFPA ont, comme à l'accoutumée, été les exemples archétypes à travers lesquels a été mis en exergue le manque de coordination entre les différents acteurs, notamment la partie sous-traitante qui, semble-t-il, n'a pas honoré ses engagements.Quant au secteur de l'habitat, il comptabilise 750 logements, tous types confondus, répartis en quatre projets. C'est à ce propos que le wali a été longuement accosté pour signaler l'adéquation de l'offre et de la demande, le problème des retards de livraison ou encore pour demander des explications quant à ces projets mis à l'arrêt depuis des années, à l'exemple des 200 logements LSP au niveau de la cité Taâmi. Contrairement à l'habitat, l'offre des locaux à caractère professionnel semble être supérieure à la demande : 95 dossiers enregistrés pour 200 locaux disponibles. Cette disproportion offre-demande, selon M. Ouadhah, est due au manque flagrant de travail de communication de la part des responsables. L'AEP était aussi à l'honneur avec la mise en service, dans les prochains jours, à l'extrême nord de Larbaâ d'un réservoir d'eau de 500 m3 qui alimentera plus de 2500 habitants en prévision à la demande locale jusqu'à l'horizon 2030. Dans le contexte général, d'autres carences ont été relevées par les responsables locaux, notamment le manque de coordination entre les services de l'APC, les différentes directions techniques, les forêts, l'hydraulique… ainsi que les sous-traitants privés. Dans ses interventions à l'occasion de cette visite d'inspection au niveau de Larbaâ, le wali a pris ses dispositions pour faire booster le développement dans cette région. Mais ne dit-on pas que ce sont les faits qui corroborent les dires.Attendons pour voir.
