En ce mois de ramadhan qui, en principe, doit constituer un véritable tremplin pour les différentes activités culturelles, la cité des deux frères baigne dans une monotonie écrasante. Les soirées ramadhanesques se suivent et se ressemblent. Entre la prière d'ettaraouih et les cafés où s'organisent des parties interminables de dominos et autres jeux de cartes, l'activité se déroule au rythme d'une uniformité insipide. A Ghazaouet, la culture n'a pas droit de cité. C'est le désert total. Les activités culturelles sont inexistantes. Même les soirées thématiques qui meublaient autrefois le vide culturel qui sévit dans la ville de Sidi Amar ont disparu. Pour ainsi dire, la culture à Ghazaouet est renvoyée aux calendes grecques. Alors, pour combler ces soirées ternes et fastidieuses, certains se terrent chez eux pour suivre des programmes télévisés venus d'ailleurs, d'autres se rabattent sur les terrasses de cafés qui ne désemplissent pas, en ces nuits ramadhanesques, pour égrener quelques heures en jouant aux dominos. En somme, parler de culture peut paraître déplacé dans cette ville où rien n'encourage à s'adonner aux activités culturelles et artistiques. Pourtant la ville renferme des potentialités avérées qui ne demandent qu'à être sollicitées. Mais faut-il encore que les infrastructures détournées de leur objectif initial soient reconverties uniquement à la culture. La maison de jeunes, fermée depuis des lustres, sert de logis aux sinistrés de 2001, un centre culturel qui n'ouvre ses portes qu'occasionnellement et une médiathèque qui garde ses portes bien closes. A propos justement de cette fameuse médiathèque, bon nombre de citoyens s'interrogent sur le devenir de cette infrastructure dont l'ouverture était programmée au mois de mars 2003. A l'exception d'une salle attribuée à la direction de la pêche pour assurer la formation des marins pêcheurs, aucune autre activité n'est à signaler au sein de cette infrastructure.