C'est un véritable drame auquel viennent d'assister parents d'élèves et collégiens du CEM Boudechacha, construit à proximité de la double voie, au niveau de la nouvelle cité de Kharrouba. Inauguré par le président de la République il y a de cela 4 ans, ce CEM se singularise par la proximité immédiate de la RN11, dont le dédoublement aura certainement accentué les risques d'accidents pour les pensionnaires qui se recrutent parmi les habitants des nouvelles cités dortoir de la périphérie Est de Mostaganem. En effet, selon les témoignages des parents d'élèves, ce tronçon routier vient d'enregistrer son 4ème accident, dont les victimes se recrutent toutes parmi les collégiens. Dès l'entame de cette nouvelle année scolaire, on signale déjà un accident, dont la victime n'est autre qu'un enfant de onze ans qu'un taxi aura violemment percuté alors qu'il roulait à vive allure. Profondément atteint, le jeune garçon a été transporté aux urgences dans un état comateux. Ses camardes qui étaient à ses côtés en garderont un traumatisme profond, surtout celui qui se présentait comme étant son proche ami qui, à la vue du corps de son camarade gisant comme mort dans une mare de sang, sera pétrifié. Ses cris de douleur auront fortement accablé un universitaire qui passait à cet instant dramatique. Déjà que ce tronçon de la RN11 n'était point protégé, la construction d'une double voie aura ouvert l'appétit aux nombreux chauffards qui empruntent cette route pour se rendre vers le Dahra ou simplement vers le nouveau site universitaire. Situé à mi chemin entre la cité des 340 Logements et le nouveau campus, le CEM est totalement isolé de tout regard. L'absence de trottoirs est, par ailleurs, un véritable coupe-gorge pour les frêles enfants qui, tous les jours, se rendent en classe. Sous la pluie, ils sont contraints de se déporter dangereusement sur le macadam, évitant les flaques d'eau et la boue ce qui les mets en constant danger car l'absence de ralentisseurs autorise les automobilistes à rouler à vive allure. Tout se passe comme si l'on se trouvait en rase campagne, alors que la zone est totalement urbanisée. Personne n'aura songé à ériger des ralentisseurs ou à installer, du moins durant la période scolaire, un barrage filtrant. Si rien n'est fait afin de sécuriser la traversée des enfants, il ne faudra pas s'étonner le jour où il se produira une hécatombe. Au niveau de ce passage dangereux à l'extrême, tout y concoure.