L'unique et seule structure à vocation culturelle qui devait constituer un espace de culture et de loisirs est la maison de jeunes construite il y a quelques années. Mais, pour des raisons qu'on ignore, cette dernière est déviée de sa vocation principale puisqu'elle est transformée en salle des fêtes au grand dam de milliers de jeunes qui pensaient pouvoir enfin disposer d'un espace à eux, où ils peuvent se divertir, s'instruire et pratiquer des activités sportives tels les arts martiaux ou autres. Tadmaït ne dispose pas aussi d'une bibliothèque communale pour accueillir les amoureux des livres, encourager et promouvoir la pratique de la lecture chez les jeunes surtout, qui sont privés de cet incontournable outil de savoir et de distraction qu'ils ne peuvent pas se procurer par leurs propres moyens en raison de leurs prix qui sont hors de portée des petites bourses. Pourtant, un projet de construction d'une bibliothèque municipale est inscrit dans le programme de l'exécutif actuel. Les rats des bibliothèques attendent avec impatience le début des travaux qui tardent à commencer. Néanmoins, l'existence d'une petite bibliothèque appartenant à l'association Iflissen N'melli, et dont les rayons dégarnis et l'état piteux dans lequel se trouvent certains livres est loin de satisfaire les nombreux lecteurs. Au milieu de ce véritable désert culturel dans lequel sombre toute une ville, pourtant assoiffée de culture et regorgeant de talents dans plusieurs domaines, comme la musique et qui ne demandent qu'à être encadrés et encouragés, les Tadmaïtis ne disposent que d'un seul et unique lieu au service de la culture qui est la salle de cinéma Mouloud Mammeri. Gérée par un particulier, cette salle constitue une véritable bouffée d'oxygène pour les cinéphiles, et ce même si cette dernière n'offre pas toutes les commodités dignes d'un lieu sensé servir le 7ème art. D'autre part, les associations culturelles, sensées encadrer les jeunes et leur offrir l'espace et les moyens pédagogiques et matériels pour se cultiver, s'instruire et exploiter leurs talents, sont dans l'impossibilité de répondre aux attentes de cette jeunesse, en raison du manque de moyens dont elles souffrent, et ce malgré toute la bonne volonté qui anime leurs membres, à l'image de l'association Les amis de Tadmaït qui tente tant bien que mal d'animer la vie culturelle dans la commune en organisant occasionnellement des galas musicaux ou à travers des projections de films et la traditionnelle semaine de l'artisanat organisée chaque année. Cependant, cela reste très insuffisant parce que les gens ont besoin d'une animation culturelle tout au long de l'année et non pas occasionnellement. L'inexistence d'infrastructures culturelles et d'espaces pour des jeunes rongés par l'ennui et la monotonie contraint ces derniers à passer des journées entières dans les cafés, qui sont en passe de devenir les vrais centres culturels où ils s'adonnent à des parties interminables de dominos, et ce à l'ère de l'Internet. Enfin, l'absence de ces structures nous renseigne sur le manque de considération accordée par nos autorités au domaine de la culture.