Oran, capitale de l'Ouest et deuxième ville du pays, semble vouloir donner de l'élan à sa dimension culturelle. Pour cela, elle s'affaire en ce moment à développer et à améliorer ses infrastructures. Plusieurs projets considérables sont en cours. Le plus important, annoncé lundi dernier par la direction de la culture, citée par l'APS, concerne la réouverture du fort de Santa Cruz. Ainsi, celui-ci sera ouvert chaque vendredi dès que les travaux de restauration de ce site classé site national protégé auront atteint un taux d'avancement jugé appréciable. L'opération de restauration et de réhabilitation du site, situé sur les hauteurs de la capitale de l'ouest du pays, avait été interrompue pour des raisons techniques liées à la qualité du projet et à sa spécificité architecturale et esthétique, a-t-on souligné. Ces travaux, qui ont atteint un taux d'avancement de 70%, sont supervisés par les services de l'Office national de gestion et de protection des biens culturels protégés. Lancés il y a trois années, avec une enveloppe financière de 55 millions DA, ces travaux ont nécessité plusieurs mois d'attente pour que soient finalisées les études qui ont pris en compte les différentes étapes de consolidation de cet édifice sur plusieurs époques. L'éventuel classement du fort de Santa Cruz, proposé pour être inscrit sur la liste du patrimoine national après sa réhabilitation, pourrait avoir des retombées très positives quant à sa gestion et à son intégration dans le cadre des efforts de promotion du tourisme culturel à Oran, a-t-on précisé de même source. Situé sur le mont du Murdjadjo, le fort a été édifié durant la période s'étalant de 1698 à 1708, pendant l'occupation espagnole de la ville d'Oran. Il fut récupéré en 1732 par le bey Bouchlaghem, avant d'être transformé par les Français entre 1896 et 1939 en station météorologique. Mais il n'est pas le seul espace à figurer sur la liste de réhabilitation de la ville d'Oran. La direction de la culture s'attelle en effet à l'élaboration de dossiers techniques et scientifiques de plusieurs sites et édifices historiques et archéologiques que recèle la capitale de l'ouest du pays, à l'instar de «la cathédrale» construite en 1904, du siège de l'APC d'Oran et du théâtre régional, dans la perspective de leur classement comme patrimoine national et sites archéologiques protégés. Un montant de l'ordre de 90 millions de dinars a été consacré au réaménagement du Palais de la culture et des arts (PACO) Zeddour Brahim Belkacem d'Oran, indique-t-on auprès de cette direction. Trois entreprises qualifiées ont été désignées dimanche dernier pour la réalisation de ce projet dont les travaux devraient être achevés avant la fin 2009. Il s'agit d'un édifice intéressant dans la mesure où il comporte plusieurs structures, dont des salles de théâtre, de conférences, de ballet, des espaces d'exposition artistique et autres réservés aux rencontres culturelles et littéraires, des clubs d'artistes et des sièges d'associations culturelles et artistiques. Certaines structures du Palais de la culture et des arts, qui abrite le siège de la direction de la culture de la wilaya, ont subi des dégradations au cours des dernières années, d'où la nécessité de lancer cette opération de réhabilitation, souligne-t-on. Doté d'une architecture qu'on qualifie de remarquable, cet édifice, qui donne sur un théâtre de Verdure, s'est transformé en un espace pour les activités culturelles et artistiques. En parallèle, le projet de réhabilitation et de restauration du musée national «Ahmed Zabana» d'Oran a entamé sa troisième et ultime phase portant sur la restauration de sa façade et de ses structures annexes, dont la bibliothèque. Cette ultime phase de l'opération entamée en 2006 s'avère la plus importante comparativement aux travaux déjà concrétisés, puisqu'elle cible l'esthétique de l'édifice. Près de 25 millions de dinars ont été consacrés à cette étape sur un coût global de l'opération estimé à 40 millions de dinars. F. B.