Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) est surpris en flagrant délit de mensonge, suite à la publication sur le site officiel de la FAF du communiqué dans lequel il revient sur le point de presse qu'il a provoqué en catimini dimanche au siège de la Fédération. Les commentaires qui ont suivi cette démarche peu glorieuse pour son auteur n'ont pas été à son goût. Il a qualifié les écrits « d'une certaine presse... d'assertions malveillantes à l'égard de la FAF qui ne font que refléter l'état d'esprit de l'auteur de l'article en question et de son parti pris ». Il a emprunté, par cette formule, des raccourcis qui traduisent la lamentable réalité d'une institution qui a perdu tout son crédit. Au point d'organiser un point de presse sans recourir aux usages, c'est-à-dire publier l'information sur le site de la Fédération et informer l'ensemble des organes de presse par le biais d'un communiqué adressé aux rédactions. Le président de la FAF a jugé « opportun » de ne pas gaspiller le papier, de faire l'économie de la transmission d'un fax et solliciter des journalistes-ciblés qu'il a personnellement joint par téléphone. Après cela, il avance « l'ensemble des quotidiens ainsi que celui de l'auteur de l'article en question ont été dûment conviés téléphoniquement à ce point de presse » et actionne la parade pour justifier l'acte par cette pirouette « en raison de la tenue tardive de son organisation ». C'est faux ! Il n'a pas convié l'ensemble des quotidiens, mais bien une poignée de confrères. Ce sont des pratiques d'un autre âge qu'on pensait définitivement révolues. Malheureusement, le président de la FAF y a encore recours au mensonge. Ce n'est pas la première fois. Le 28 mai dernier, il annonçait sur le site de la FAF « la tenue d'une assemblée générale extraordinaire en juillet 2008 avec un seul point à l'ordre du jour. Modification du système de compétition ». C'était du vent, puisque l'assemblée générale n'a jamais eu lieu. C'était une simple diversion. Seul l'intéressé peut expliquer les mobiles et motivations qui ont présidé à la prise de cette décision sans suite. Il n'y a pas que cela, le 11 avril dernier la FIFA a saisi la FAF au sujet de « deux dossiers transmis par l'IRMBA (Bel Abbès) à la FAF pour qu'ils nous soient transmis. Nous avons vérifier notre correspondance, mais nous n'avons pas trouvé le courrier dont fait référence votre club (IRMBA) ». Où est passé le courrier de ce club transmis à la FAF qui devait à son tour le faire acheminer à la FIFA ? Sans oublier le « retrait » énigmatique et immédiat du site de la LNF de la page du Bulletin officiel numéro 18 de la saison 2004-2005 qui traitait de l'affaire de présomption de corruption d'un arbitre.