Alors que sa dernière participation remonte aux législatives de 1991, le parti de Hachemi Chérif a décidé de « revenir sur le terrain des élections comme une forme de lutte démocratique », selon une déclaration de Hocine Ali, secrétaire général par intérim du parti. L'annonce a été faite à l'occasion de la tenue, jeudi dernier, d'une session ordinaire du conseil national du Mouvement démocratique et social (MDS). « L'évolution de la situation et l'aspiration du parti à l'édification d'un Etat moderne nous dicte de revoir nos positions et de nous préparer » aux prochaines échéances électorales, argumentera Hocine Ali. Cette importante décision, de l'avis des militants du MDS, a été prise sur la base d'un constat fait au cours de ces derniers mois. Comme l'explicitera le secrétaire général par intérim du parti, il y a « une évolution dans le discours politique » sur un certain nombre de sujets comme le statut de la femme, la problématique question de la légitimité historique et l'attitude des autorités officielles par rapport aux grands dossiers internationaux. Le MDS n'omet pas également de retenir un autre point ayant servi d'argument quant à sa décision de participer prochainement aux rendez-vous électoraux. Il s'agit de « l'amélioration de la situation sécuritaire » dans le pays accompagné surtout de certains changements notables juste après l'élection présidentielle d'avril dernier. Tout cela a d'ailleurs constitué la matière à débat pour les participants au conseil national dans la perspective de la tenue, les 23, 24 et 25 mars 2005, du deuxième congrès du parti. Un congrès qui sera centré, principalement, sur la plate-forme politique et idéologique du MDS pour les prochaines années à venir. Le parti de Hachemi Chérif se défend, par rapport au repositionnement qu'il vient d'opérer, d'obéir « aux pressions, calculs étroits ou autres considérations d'appareils », selon les termes utilisés par Hocine Ali.