Le projet d'une nouvelle ligne ferroviaire entre Chlef et Ténès (50 km) n'est pas enterré définitivement, comme il a été soutenu ces derniers temps. Au contraire, si l'on se réfère aux déclarations du directeur des Transports, il serait sur la bonne voie et vient de bénéficier d'une inscription par le ministère de tutelle pour le lancement de l'étude technique. Celle-ci, selon le même responsable, sera mise en œuvre dès l'achèvement de la procédure réglementaire y afférente. Elle s'effectuera pour une large part sur l'ancien tracé de la voie ferrée qui avait été abandonnée dès l'indépendance du pays. L'avant-projet qui avait reçu l'aval du ministre des Transports de l'époque et celui en poste actuellement, prévoyait la construction de cinq gares et la réhabilitation de l'ancien réseau ou la réalisation d'une nouvelle ligne. Les responsables locaux y voient un moyen important pour desservir et développer le nord de la wilaya. Comme arguments de faisabilité, ils ont fait valoir des considérations d'ordre socioéconomique, compte tenu notamment de la forte concentration de la population dans cette région, de la présence d'un littoral de 120 km ainsi que de ports à caractère régional, dont un commercial et trois de pêche. Elle est perçue comme un axe stratégique devant prendre en charge les besoins croissants en la matière, d'autant que la RN 19 connaît un trafic intense et des bouchons au quotidien, en particulier dans les grands centres que traverse ce chemin. De plus, cette voie ferrée s'impose, selon eux, par la nécessité de mieux desservir le nouveau pôle universitaire de Ouled Farès, situé à mi-chemin. De l'avis de spécialistes, on pourrait, dans un premier temps, commencer par ce trajet pour des raisons évidentes. Celui-ci relie le Chef-lieu de wilaya à cet établissement, sur une distance de 13 km, en passant par l'agglomération de Chettia, l'une des plus importantes communes de la wilaya.