De nouvelles lignes ferroviaires électrifiées sont projetées au fur et à mesure, par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 de modernisation des chemins de fer, d'un montant de 83 milliards de dollars. L'agence vient, en effet, de lancer des appels d'offres internationales pour réaliser des études détaillées de deux nouvelles lignes ferroviaires électrifiées pour une vitesse d'exploitation allant de 220 km/h à 388 km/h. La première ligne reliera les villes d'Oran à Sidi Bel-Abbès, via les voies uniques de Oued Tlélat et Redjem Demouche, la deuxième est projetée entre Bordj Bou-Arreridj et Annaba sur 388 km/h. Le groupe Siemens s'est vu, par ailleurs, attribué, dans le cadre d'un appel d'offres international lancé par l'Anesrif, la signalisation, télécommunication, et l'énergie de la ligne ferroviaire Es-Sénia-Arzew. L'on se souvient des appels d'offres nationaux et internationaux, lancés récemment par l'agence. Il s'agit, notamment, des offres pour l'étude de la nouvelle ligne ferroviaire entre la frontière algéro-marocaine et la frontière algéro-tunisienne sur une longueur de 1 200 km avec une exploitation à 350 km/h. Ce projet fait partie du programme de développement des chemins de fer qui s'effectuera sur 3 grands axes, estimé à 80 milliards de dollars ; Est et Ouest avec la modernisation de la rocade Nord, Oran-Alger-Constantine-Annaba et ses prolongements vers les frontières. Le deuxième axe est celui des Hauts-Plateaux avec la construction de la rocade dite des Hauts-Plateaux sur près de 1300 km (Aïn Touta-M'sila-Aïn Oussera-Tiaret-Saïda-Moulay Slissen (Sidi-Bel-Abbès). Le dernier axe est celui du Nord-Sud avec la construction de lignes nouvelles pour désenclaver un grand nombre de régions du Sud algérien telles que Béchar, Tindouf, Ouargla, Ghardaïa... Les projets de modernisation et de développement de l'axe Oran-Annaba sont des projets de dédoublement des lignes existantes avec l'objectif de porter la vitesse à 160 km/h. Au mois de juillet dernier, des appels d'offres pour des études détaillées de cinq nouvelles lignes de chemins de fer électrifiées à travers le pays, d'une longueur totale de 555 km ont été lancés par l'agence. La première ligne, d'une longueur de 105 km, est projetée pour relier la ville de Boussaâda à Djelfa pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. La deuxième est une liaison ferroviaire moderne de 35 km qui liera la ville de Bouira à Sour El Ghozlane avec une vitesse d'exploitation de 220 km/h. L'Anesrif a également lancé des consultations pour recruter une société pour concevoir une liaison ferroviaire de 50 km entre Chlef et Ténès avec une vitesse d'exploitation de 160 km/h. Il est utile de noter que le réseau ferroviaire actuel, d'un linéaire de 3 500 km, sera renforcé pour atteindre 6 000 km, intégralement modernisés selon les normes internationales. Aussi, le plan d'électrification de la voie ferrée s'étalera jusqu'à 2015 pour l'ensemble du réseau ferroviaire. Il faut préciser que tous les projets engagés dans le nord du pays seront réceptionnés avant fin 2014. En outre, le programme de modernisation et d'extension du réseau ferroviaire s'accompagne d'une grande opération d'acquisition de matériels pour la compagnie de transport ferroviaire, laquelle est déjà engagée pour 17 autorails, 30 locomotives diesels et 64 rames automotrices. Adnane Cherih