La Fédération algérienne d'haltérophilie, de musculation et de culturisme s'est dotée d'un nouveau président au terme des travaux de l'assemblée générale qui vient de se tenir. Il s'agit de Ali Touhami, conseiller de sport, qui a réalisé le meilleur score face à son concurrent, en l'occurrence Brahim Azziz, président sortant, qui subit en quelque sorte un cuisant désaveu alors qu'il partait comme d'habitude très confiant. En effet, jusque-là conforté dans sa position et surtout fort du soutien que lui a toujours apporté le COA dont il est le trésorier général, ce dernier ne s'attendait sûrement pas à un tel échec, lequel, par ailleurs, n'a pas beaucoup surpris les spécialistes et la famille haltérophile compte tenu de la mauvaise direction prise depuis un certain nombre d'années par cette discipline : recul du niveau de pratique, résultats très médiocres au plan international, formation nulle, écoles en déperdition. En somme un tableau qui n'a pas suscité l'enthousiasme. Pour preuve, le bilan moral et financier du bureau sortant a été voté sur le fil du rasoir par l'AG, alors que le commissaire aux comptes lui-même s'est montré peu convaincu par les chiffres qu'on lui a présentés. Ce fut donc, selon les observateurs, une assemblée qui s'est davantage préoccupée d'assainir la sphère dirigeante pour repartir du bon pied, répondant ainsi au vœu du ministère de la Jeunesse et des Sports de « moraliser le mouvement sportif national » en s'attaquant aux causes réelles qui freinent le développement à la base. Un vent de changement, dit-on, semble avoir enfin soufflé sur cette discipline et cela promet pour l'avenir, d'autant qu'on enregistre la venue au sein du bureau fédéral du champion bien connu de Barika, Yahiaoui Abdelmoumen, qui, avec son expérience, impulsera sans nul doute une nouvelle dynamique à ce sport agonisant.