Comme il fallait s'y attendre, le derby des hauts plateaux de l'ouest n'a pas consacré de vainqueur à l'issue d'une rencontre très disputée, colorée et qui s'est achevée dans le fair-play, presque total, n'eut été ses escarmouches qui éclatèrent en dehors du stade entre jeunes et policiers. Ces derniers ont dû d'ailleurs user de gaz lacrymogènes pour disperser une foule de jeunes manifestants qui, en plus de jets de projectiles sur les supporters des bleus, venus en masse à Sougueur, ont été jusqu'à bloquer la route menant vers Ain-Dheb. Dans les faits, les 22 acteurs ont fait preuve d'abattage et affiché leurs prétentions sous la direction d'un bon arbitrage de monsieur Benbeka assisté de MM Sedrati et Seghiri. Le directeur de jeu pour mener à bien sa mission a fait quand même distribuer trois cartons jaunes pour chaque camp ce qui traduisait en soi cette agressivité et cet entrain aux limites sportives. Ezzerga pour conforter son avance en ce début de championnat et Sougueur pour confirmer sa victoire ramené d'Oran. De loin, ce furent les protégés du duo Benamar - Maidi, physiquement frais, qui avaient quelque peu pris le dessus sur leurs adversaires, notamment dans les 30 dernières minutes du match. En première mi-temps, le jeu concentré au milieu de terrain n'a pas valu aux acteurs de l'un comme de l'autre camp de se distinguer bien que les visiteurs avaient le but au bout des pieds de l'excellent Baouche. On jouait la 44' quand ce dernier, héritant le cuir de son compère Bouhenouche, trouva un Hamza vigilant qui annihila le tir. S'ensuivit un corner chaud mais qui ne donnera rien. En seconde mi-temps, les Bleus, galvanisés par une galerie bruyante et excitée, prennent l'initiative, se sont offerts plusieurs occasions de but et il n'a fallu après la pause citron que trois minutes pour voir le stade gronder suite à un but signé Baouche. C'est sur balle arrêtée que le coup franc tiré par Kerrache trouvera la tête de Cherfaoui. Ce dernier, qui venait de remettre sur l'omniprésent Baouche qui à l'affût, secoua les filets de Hamza (48'). Une euphorie qui n'a pas tardé à produire l'effet inverse puisque les locaux, comme piqués dans leurs amours propres, réussirent, il est vrai au terme d'une contre-attaque, de secouer les bois du revenant Djehad (50'). But inscrit par Guerad sur une longue balle de Saha. Un nul somme toute heureux pour les locaux alors que les Bleus venaient de rater l'opportunité de retourner à leurs bases avec les trois points de la rencontre sans que personne ne trouvera à redire. Et, ma foi, ce ne sont pas les déclarations de l'entraîneur Ouendadji, dites avec impulsivité, qui les atténuera tant l'évidence coula de source en ce jeudi automnal. Pour Benamar, la déception était perceptible car ses poulains ont raté le coche bien que, comme il n'a cessé de le répéter, « le travail reste toujours la seule garantie du succès ».