La reprise des travaux de réhabilitation du tunnel ferroviaire d'Ammal, à Beni-Amrane, dans la région de Boumerdès (à 50 km à l'est d'Alger) est annoncée pour bientôt. C'est ce que nous avons appris auprès de la direction régionale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) à Annaba. L'entreprise française Razel, chargée depuis mars de sa réparation, a dû suspendre ses activités suite à l'attentat commis début juin dernier près de la ville de Lakhdaria. Rappelons que dans cet attentat avaient péri l'un des ingénieurs de Razel, son chauffeur, huit membres des forces de sécurité et trois agents de la Protection civile. Les trois autres représentants de la même entreprise qui travaillaient sur le chantier avaient été aussitôt rappelés en France. Selon le même responsable, l'enquête ouverte au lendemain de l'attentat par le parquet de Paris suit son cours. Pour son retour sur le chantier, indique le directeur régional, l'entreprise a arrêté des mesures de sécurité drastiques. Des mesures que le gouvernement algérien a acceptées pour maintenir ce groupe spécialisé dans les terrassements, le génie civil, les travaux souterrains et les travaux routiers, déjà présent sur divers autres chantiers dans notre pays. Ainsi, d'après notre interlocuteur, la mise en service de la ligne de Lakhdaria est imminente. Restée ouverte au fret de marchandises, cette ligne ferroviaire est fermée depuis l'accident du tunnel, toutefois au transport des voyageurs. Pour contourner cette difficulté, la SNTF a dû recourir au transbordement au niveau de la wilaya de Bouira. Ainsi, les voyageurs sont toujours acheminés jusqu'à destination, le reste du trajet étant assuré par voie routière. Par ailleurs, le représentant régional de la SNTF a fait savoir que dans le cadre du plan quinquennal de modernisation tracé au profit de son entreprise, concernant les grandes lignes dont Annaba-Alger, l'Etat a pour objectif à moyen terme d'ouvrir le réseau ferroviaire aux trains à grande vitesse (TGV) sur 2200 km de ligne.