« L'accident est dû au non-respect des procédures réglementaires relatives à la protection et à la circulation des trains », indique le directeur central à la SNTF chargé de la clientèle. La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) assure avoir pris des mesures pour remédier à la défection temporaire de la voie ferrée reliant Alger à Bordj Bou Arréridj. Cet axe ferroviaire, qui dessert plusieurs régions de l'est du pays, est actuellement fermé au niveau du tunnel Ammal, à 90 km à l'est d'Alger. Cela rend impossible d'assurer, comme d'habitude, l'alimentation en carburant de certaines régions de l'est. « Le problème se pose surtout pour la wilaya de Bordj Bou Arréridj. C'est pour cela que nous avons pris des mesures urgentes. Cette wilaya sera ainsi, momentanément, alimentée en carburant à partir de Skikda. STPE (société mixte Naftal-SNTF de transport de produits énergétiques) a mobilisé les moyens adéquats pour ce faire », indique Ayache Karim, directeur central à la SNTF chargé de la clientèle. Le transport d'autres produits par voie ferrée est interrompu jusqu'à la remise sur les rails de cet axe ferroviaire. C'est le cas de la pouzzolane, acheminée de Beni Saf (Aïn Témouchent) vers les cimenteries de l'Est. Pour l'instant, la SNTF ne dispose pas encore d'une estimation exacte des dégâts lui permettant de déterminer la durée de la fermeture de cette ligne. « Une soixantaine d'experts algériens, assistés par des experts étrangers, sont sur place pour évaluer l'ampleur des dégâts à l'intérieur du tunnel. Une fois l'état de l'infrastructure déterminé, nous pourrions donc donner une estimation quant à la durée des travaux de réparation. Les efforts de dégagement de la voie se poursuivent », souligne notre interlocuteur. « Nous avons déjà réussi à récupérer trois wagons qu'on a acheminés vers la gare Beni Amrane. Il nous reste encore 16 wagons. Nous avons doublé l'effectif et renforcé le matériel pour faire plus vite. Mais la nature du relief ne nous aide pas beaucoup », précise-t-il. Le tunnel est situé dans une zone montagneuse, accidentée qui rend l'accès difficile. Malgré cela, M.Ayache se montre optimiste. Il souligne que la SNTF n'a pas lésiné sur les moyens : locomotives, wagons plats et matériel de relevage. L'objectif est d'arriver, explique-t-il, à dégager la voie et la rendre opérationnelle le plus vite possible. Cette voie ferrée constitue l'axe principal reliant le centre du pays à l'Est. Quotidiennement, trois allers-retours de transport de voyageurs et une dizaine de navettes de transport de marchandises passent par cette voie. A l'origine de l'accident, il y a eu une erreur humaine, affirme notre interlocuteur. « L'accident est dû au non-respect des procédures réglementaires relatives à la protection et à la circulation des trains », indique-t-il, précisant qu'une commission d'enquête a été installée pour situer les responsabilités de chacun dans cette collision.