Situé au piémont du Djurdjura, à environ 10 km, en contrebas du chef-lieu communal de M'Chedallah, le village Ath Yakhlef n'arrive toujours pas à retrouver le chemin du développement et de l'épanouissement. Cela en dépit des efforts consentis, ces dernières années par l'Etat, dans le cadre des différents programmes de soutien destinés à promouvoir le cadre de vie des populations rurales, dans le souci de les fixer et prétendre par là juguler l'exode rural. En effet, à se fier aux déclarations des citoyens rencontrés lors de notre virée dans le patelin, rien ne présage d'une vraie dynamique de développement et d'épanouissement social tant les problèmes du village ne font pas la préoccupation des élus locaux. Pour Salim, l'APC doit répondre aux doléances légitimes de ses administrés, à commencer par l'éternel écueil du ramassage scolaire qui fait pâtir les écoliers, collégiens et lycéens qui, argue-t-il, galèrent au quotidien, pour rejoindre les bancs de l'école. Sur cela notre interlocuteur affirme que la bêtise humaine des élus locaux a franchi le rubicon ; sachant, poursuit-il, que le ministre de la Solidarité a, pourtant, mis à la disposition de l'APC un minibus pour améliorer le ramassage scolaire. Mais, hélas, l'APC en a fait un autre usage à savoir, ironise-t-il, assurer chaque week-end les déplacements de l'équipe de football communale JSM, et une fois la mission accomplie ledit moyen de locomotion ne fait que décorer le parc communal tout au long de la semaine sans que cela n'émeuve outre mesure « nos élus » conclut-il comme pour se plaindre. Par ailleurs, les citoyens des différentes bourgades et des hameaux de ce village se plaignent des eaux usées qui constituent une véritable source de contamination pour les habitations riveraines longeant l'oued Sahel. D'autres villageois, quant à eux, stigmatisent le laisser-aller de la commune n'ayant pas pris le soin, selon eux, de rénover la canalisation de l'AEP qui était initialement destinée à l'irrigation. Cette canalisation aété abandonnée pendant des années pour être ensuite, malgré sa vétusté avérée (rouille), réutilisée pour alimenter en AEP l'unique réservoir du village à partir du lieudit Aggach dans la commune de Saharidj. Là aussi, il est fait état de la détérioration du système de pompage qui est à la source des coupures itératives de l'eau, notamment en été. Celles-ci, pénalisent au premier chef les populations de la bourgade Irruffane. D'autres citoyens parlent aussi de promesses non tenues ayant trait notamment à la réalisation d'une antenne administrative et d'une agence postale à l'effet d'épargner aux citoyens les déplacements inutiles au chef-lieu communal. « Pourtant, le service de l'état civil au niveau du chef-lieu communal n'a eu de cesse de crier sur tous les toits quant au nombre impressionnant de citoyens, donnant du grain à moudre à son personnel, qui s'en trouve dépassé et malmené par les citoyens qui y affluent quotidiennement », soutient dans cet ordre d'idées un villageois qui plaide aussi pour l'ouverture de ladite agence postale au village qui serait, selon lui, d'un apport primordial aux veuves et autres retraités. Notons en outre que d'autres villageois n'ont pas manqué d'afficher leur satisfaction quant au revêtement du chemin communal Atourki et concèdent que leur village est aussi bien loti en matière d'aides qu'avait attribuées l'Etat dans le cadre des exploitations agricoles et des logements ruraux. D'autre part, les citoyens de cette localité réclament, mordicus, l'ouverture d'un CEM et le raccordement du village au réseau de gaz naturel qui font également partie du lot de promesses données à chaque compagne électorale par les élus qui ont présidé aux destinées de la commune de l'ex-Maillot. C'est au demeurant le constat qu'ont fait à l'unisson les Ath Yakhlef sur le marasme qui étreint leur localité.