Plusieurs commerçants parmi les inscrits sur les listes du projet des 748 locaux construits à la cité Daksi ont protesté hier sur le site même pour dénoncer les lenteurs dans la distribution des locaux, attendue depuis plusieurs mois. « Cela fait deux ans que nous attendons l'attribution de ces locaux mais personne n'est en mesure de nous rassurer », affirment les concernés, qui rappellent qu'ils sont en cessation d'activité depuis plusieurs mois. Il est vrai que les rumeurs colportées il y a quelques jours sur un éventuel transfert des commerçants de Bardo et ceux de Oued El Had vers le site de Daksi ont concouru à instaurer un climat d'inquiétudes parmi les occupants de l'ancien marché informel, qui ont été évacués par la force au mois de décembre 2005. « Nous ne demandons qu'à avoir les convocations pour la réception des locaux, surtout que le projet a été complètement achevé bien avant le Ramadhan », assurent ces commerçants qui insistent sur le caractère pacifique de leur manifestation. « Nous ne contestons pas les décisions du wali mais nous lui demandons de mettre un terme aux souffrances des dizaines de familles qui se trouvent encore sans ressources », ont-ils noté. Entamés le 17 décembre 2005, les travaux d'aménagement des locaux de Daksi, prévus pour six mois, ont traîné en longueur pour diverses raisons. La gestion du dossier par les services de l'APC de Constantine a fait couler beaucoup d'encre à l'époque, surtout après les supputations faites sur les conditions d'attribution après le versement de la somme de 42 000 DA par les commerçants. Une situation qui a poussé le wali de constantine à prendre les choses en main. Pour les commerçants de Daksi, qui ne manquent pas de rappeler les promesses du wali d'ouvrir le marché, à plusieurs occasions, leur situation est devenue trop critique, plus précisément par rapport à leur statut de futurs bénéficiaires de locaux au marché de Daksi ils n'arrivent plus à exercer dans les autres lieux. Après un black-out qui a longtemps duré, l'attribution des commerces dans les meilleurs délais demeure le dernier vœu des concernés, surtout que le marché, à l'abandon total depuis plusieurs semaines, est sans clôture ni gardiennage. Plusieurs locaux ont subi des dégâts, du fait qu'ils ont été transformés en lieux de rencontres pour les délinquants de tous bords.