Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a « instamment » demandé, hier à Paris, à son homologue français, Bernard Kouchner, que les autorités françaises prennent toutes les « dispositions nécessaires » pour « le règlement rapide de la situation imposée au diplomate algérien, Hasseni Mohamed Ziane », a indiqué le même jour le ministère dans un communiqué répercuté par l'APS. M. Medelci a fait part au ministre français des Affaires étrangères et européennes, lors d'une rencontre « à sa demande et sous le timbre de l'urgence, de la grande préoccupation » du gouvernement algérien à l'égard du développement enregistré dans le traitement de la situation imposée à M. Hasseni, directeur du protocole au ministère des Affaires étrangères en charge du cérémonial, depuis le 14 août dernier, a ajouté la même source. Le chef de la diplomatie algérienne a fait part également de la « réprobation de la partie algérienne quant à la décision annoncée, mardi, par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris, confirmant la mise en examen et le maintien sous contrôle judiciaire de M. Hasseni ». Le ministre n'a pas manqué, a souligné le communiqué, de relever les « interférences et pressions à caractère politique et médiatique enregistrées autour de cette affaire ». Le communiqué a noté que l'affaire de M. Hasseni « a fait l'objet d'une attention continue de la part des autorités algériennes qui restent dans l'attente d'un juste verdict, confirmant l'évidence avérée de l'innocence de ce haut fonctionnaire injustement mis en cause ». La cellule de crise installée au ministère des Affaires étrangères, dès le 14 août dernier, continuera à suivre l'évolution de cette affaire dont la gravité est soulignée, conclut la même source.