L'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, sera sans aucun doute au centre des discussions que pourraient avoir le chef de l'Etat algérien et son homologue français en marge du Sommet de la francophonie qui se tient depuis hier à Québec. En effet, ce dossier a provoqué une mini-tension diplomatique entre Alger et Paris, au point où le ministre algérien des Affaires étrangères est monté au créneau pour soulever ce cas avec son homologue français Bernard Kouchner, lors d'une rencontre entre les deux hommes, mercredi dernier dans la capitale française. Le sujet constituera certainement un des points d'éventuelles discussions entre Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, Mourad Medelci avait “instamment” demandé que les autorités françaises prennent “toutes les dispositions nécessaires” pour “un règlement rapide de la situation imposée au diplomate algérien, M. Hasseni Mohamed Ziane”. Le communiqué du MAE, rendu public mercredi dernier, souligne la “gravité” de cette affaire qui dure depuis plus de deux mois maintenant. “M. Medelci a fait part à son homologue de la grande préoccupation du gouvernement algérien à l'égard des développements enregistrés dans le traitement de la situation imposée à M. Hasseni Mohamed Ziane, directeur du protocole au ministère des Affaires étrangères en charge du cérémonial et ce, depuis le 14 août dernier”, ajoute le communiqué. Medelci n'avait pas “manqué de relever les interférences et pressions à caractère politique et médiatique enregistrées autour de cette affaire”, allusion à l'ignorance par la justice française des preuves présentées jusqu'à présent attestant de l'innocence de Mohamed Ziane Hasseni dans cette affaire, puisqu'il s'agit bel et bien d'un homonyme, sans compter le fait aussi du non-respect de l'immunité diplomatique dans un dossier où visiblement la justice française a été entraînée dans un tourbillon politico-diplomatique alimenté par des cercles qui souhaiteraient que les relations entre Alger et Paris puissent à nouveau traverser des zones de turbulences. Merzak T.