Mercredi, des pluies torrentielles ont fait dévaler leurs eaux en furie des piémonts vers la plaine, entraînant des dégâts matériels. La situation a failli virer au tragique avec la mort de personnes prises au piège du déchainement des éléments. Ainsi, heure par heure, 22 familles de la commune d'Aïn Kihal, sur les piémonts en particulier, ont assisté, impuissantes, à l'envahissement de leurs habitations par les eaux. L'intervention des éléments de la Protection civile les a extraites du danger. Elles ont été recasées au sein du centre de formation professionnelle de leur agglomération. Par ailleurs, un mur du stade communal s'est effondré. Dans la commune voisine d'Aïn Tolba, la crue de l'Oued Sidi Slimane a failli emporter trois personnes. Sauvées par les pompiers, elles ont été dirigées sur l'hôpital du chef-lieu de wilaya. Dans la vallée, à 18 km d'Aïn Tolba et à hauteur de Aïn El Allam, un tronçon de la RN 35 a été endommagé à partir de là jusqu'à la frontière entre les wilayas de Témouchent et Tlemcen. La chaussée de la double voie refaite à neuf a été emportée alors que trois ponts ont subi de sérieux dégâts, les eaux ont emporté des arbres, des poteaux électriques et téléphoniques. Sur l'autre zone montagneuse mais celle-là côtière, à Oulhaça, dans la localité de Chehabna, quatre familles ont été obligées de fuir leurs demeures submergées par le débordement des eaux pluviales. La circulation routière a été bloquée Sur la RN2, la circulation routière a été bloquée jusqu'à 19 h au niveau de l'exploitation agricole « Caïda Halima », dans la commune d'El-Amria. En outre, le train reliant Oran à Témouchent a été immobilisé entre Hassi El Ghella et El-Amria. Il l'a été une seconde fois avec ses voyageurs à El-Amria pour ne repartir qu'à 18h30, tracté par une locomotive venue d'Oran. Pour d'aucuns, ce qui devait arriver avec les pluies torrentielles enregistrées s'est produit. En effet, les leçons tirées lors des catastrophiques inondations qui avaient endeuillé, il y a quelques années Oued Berkèche et Terga, n'ont pas résisté à la culture de l'oubli. A cet égard, l'inobservance sur la durée de la réglementation et l'absence de prévention ont fait se multiplier les dépôts de gravats en bordure des lits d'oued et des talwegs, des dépôts qui font barrage aux eaux pour ensuite, sous leur formidable pression, les relâcher en quantité avec une violence inouïe.