Malgré ses 2 951 410 ha, la wilaya ne possède que 20 960 ha de surface agricole utile (SAU). Une superficie sur laquelle activent quelque 4 369 exploitants agricoles ayant obtenu différentes subventions du FNRDA. Or, jusqu'à présent, l'expérience de la mise en valeur des terres n'a pas donné des résultats probants, à la hauteur escomptée des investissements accordés par l'Etat qui s'élèvent à quelque 3 394 599 716 DA. Néanmoins, dans quelques périmètres situés dans les communes de Ain Sefra (à l'exemple de Dzira), Tiout et Ain Benkheliln grâce à un effort apparent, l'essentiel du programme de mise en valeur et des activités d'élevage s'est intensifié et concrétisé à des degrés divers par certains exploitants animés d'une bonne volonté. En ce qui concerne les projets n'ayant jamais été réalisés, 52 attributaires, des pseudo agriculteurs, ont été mis en examen alors que d'autres, par un jugement prononcé, devront rembourser le soutien détourné de sa véritable vocation. Lors de la journée nationale de vulgarisation agricole, le chef de l'exécutif, après une visite de l'exposition de certains producteurs locaux, agriculteurs, apiculteurs et autres éleveurs, a saisi l'occasion pour exhorter les subdivisionnaires présents d'entamer au plus vite un nouveau contrôle en recensant, périmètre par périmètre, les véritables agriculteurs et d'assigner en justice les défaillants. Une façon de séparer, en quelque sorte, le bon grain de l'ivraie que sont les bénéficiaires parmi lesquels certains peu enclins au métier d'agriculteur n'ont pensé qu'au profit immédiat, à l'exemple de la concession de Mechraa Lagta (300 ha) où, sur les 60 attributaires, une quinzaine seulement active sérieusement. Le délabrement de ce périmètre et bien d'autres encore, pourtant bien situé, laisse présager l'abandon et ce, en dépit des efforts fournis par l'Etat. Dans cette même optique, nous avons appris qu'auparavant 309 projets soutenus par un montant global de plus de 26 milliards de cts avaient été annulés par la commission locale de contrôle et d'assainissement du programme FNRDA. Par les mesures prises dans le cadre de la politique d'intégration et du développement rural, plusieurs exploitants ayant peu de qualification mais actifs ont bénéficié de stages afin d'appréhender la réalité rurale et les pratiques modernes de l'agriculture. Electrification rurale Quant à l'électrification rurale, le retard accumulé par la Sonelgaz demeure l'une des principales contraintes au développement de plusieurs périmètres. La DSA nous fait savoir qu'actuellement l'électrification de plusieurs périmètres a fait l'objet de paiement à la Sonelgaz depuis quelques années déjà et demeure en souffrance à ce jour. En terme d'élevage, seul et unique poumon économique de la région, dont l'espèce ovine est l'élevage par excellence, la wilaya possède un effectif de plus de 846 580 têtes d'ovins, 56 980 caprins, 37 470 bovins laitiers, 1 150 chevaux et 806 chameaux. Notons que, dans ce secteur, les éleveurs ont connu, à cause du manque d'aliments, d'énormes difficultés durant ces dernières années. À ce propos, la DSA en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la wilaya tentent à présent de cerner les différentes contraintes liées à ce secteur. Depuis le début de l'année, cette Chambre a procédé à une distribution de 67 105,40 q d'orge pour quelque 2 917 éleveurs affiliés. Pour une meilleure « traçabilité » du cheptel, il est à signaler aussi l'important rôle du centre régional de l'insémination artificielle et de l'amélioration génétique, sis à Belhandjir (Ain Sefra). Un centre relevant du CNIAAG qui commence à susciter un intérêt particulier chez les éleveurs de la région. En effet, depuis sa création, fin 2006 à ce jour, 10 674 brebis ont été inséminées dont 3 600 pour la wilaya de Saida. D'autre part, dans la filière lait, malgré une taille réduite des troupeaux, la production a grimpé de 186 000 litres de lait à 363 783 litres/an, dont la mini laiterie de Ain Sefra, d'une capacité théorique de 5 000 l/jour, demeure le principal réceptacle. Or, récemment, certaines contrariétés relatives au prix du litre de lait livré à l'usine ont apparu. Un prix qui n'arrange plus les éleveurs agréés et ce, malgré les 7 DA de soutien de l'Etat jugé insuffisant, voire dérisoire, compte tenu de la hausse vertigineuse du prix des aliments du bétail. De ce fait, et non des moindres, les producteurs de lait, pour ne pas mettre leur avenir en péril et afin de joindre les deux bouts, ont été contraints, disent-ils, de vendre, de façon informelle, une grande partie de leur lait ailleurs qu'à la laiterie. Notons au passage que, durant ces dernières années, l'apiculture a connu un véritable essor avec une production de miel passant de 940 kg à 3 200 kg.