Le logement social ne peut être accordé à tous. Il revient aux personnes dont le revenu est inférieur à 12 000 DA. Les cadres de l'Etat ont d'autres créneaux pour acquérir un logement », a réitéré, samedi dernier, le wali de Constantine, lors de la quatrième session ordinaire de l'APW consacrée à l'étude du budget primitif de l'année 2005 et à la situation des espaces verts et des ressources hydriques de la wilaya. Estimant, en effet, que « les formules locatives nombreuses et destinées à toutes les catégories sociales », le premier responsable de la wilaya « invite » les citoyens dont la situation financière le permet à investir dans le logement social participatif (LSP), d'autant que les postulants pour cette formule bénéficient d'une aide de l'Etat accordée par la Caisse nationale du logement (CNL). Le wali a d'ailleurs indiqué à ce titre que « le participatif va prendre en 2005 le pas sur le logement social dont le nombre d'unités prévues a été revu à la baisse », puisque les pouvoirs publics envisagent de construire, l'année prochaine, 8000 unités de type participatif, 5000 logements, de type social locatifs (LSL) et 3500 logements ruraux au niveau de la wilaya de Constantine. Le LSP va donc connaître, dans les prochains mois, un certain regain d'activité dans la ville du Vieux-Rocher après un début assez timide, surtout que la quasi-majorité des demandeurs de logements, toutes catégories sociales confondues, a toujours aspiré jusque-là à en obtenir un sans avoir à dépenser un centime. Désormais, si l'on tient compte des déclarations du wali, le logement social ne bénéficiera plus qu'aux plus défavorisés, à l'instar des habitants des bidonvilles ou ceux de la vieille ville, dont un nombre considérable a déjà été relogé durant ces deux dernières années et même au cours de la seconde moitié de décembre en cours qui a vu l'attribution de 400 unités à Constantine en faveur de la population déshéritée et celle menacée par les glissements de terrain.Faisant, par ailleurs, le bilan de la première moitié du mandat des élus de l'APW, le wali de Constantine considère que « tout ce qui a été entrepris à Constantine depuis deux ans et demi, c'est-à-dire depuis octobre 2002, (les élections locales, ndlr) n'est qu'une goutte dans l'océan tant les problèmes à régler sont immenses », et ce, malgré les projets entrepris au niveau de plusieurs secteurs d'activités. Il a également salué tous les présidents d'APC, « sans exception » pour avoir dépensé à 100% tout l'argent qui leur a été accordé dans le cadre du Programme communal de développement (PCD) et remercié les éléments de la garde communale pour sa contribution à l'éradication des animaux errants, essentiellement les chiens, et souligné la nécessité de créer une fourrière canine.Rappelant que pas moins de 2500 chiens errants ont été abattus, ces derniers mois, le wali a fait remarquer : « Normalement, on ne tue pas des chiens avec des balles. Il faut les attraper et les placer à la fourrière. On ne peut pas continuer éternellement à les tuer ainsi, surtout qu'à raison de 100 DA la balle, cela revient cher de procéder de la sorte. » Outre cela, le premier responsable de la wilaya a également évoqué le cas des commerçants qui utilisent l'éclairage public pour éclairer leurs locaux, citant l'exemple des vendeurs « agréés » par l'APC, faut-il le préciser, et qui squattent les passages souterrains, situés en plein cœur de la ville de Constantine. Des commerçants pourtant « sommés », il y a quelques mois, de mettre un terme aux branchements électriques sauvages notamment, mais visiblement sans succès : les élus locaux étant trop occupés à trouver un successeur à l'actuel maire, décrié par ses pairs du FLN...