Bien que plusieurs requêtes aient été déposées auprès des services de la sûreté de la daïra de Béni Douala, le problème de l'insécurité s'aggrave de jour en jour dans la région de Béni Zmenzer. L'absence de dispositif sécuritaire a engendré des délits graves même au cœur du chef-lieu de la commune, comme la prolifération des débits des boissons. Des bars illicites ont été érigés au niveau d'Alma et, jusque-là, aucune autorité n'a songé mettre un terme à cette situation qui empoisonne la région. D'ailleurs, un débit de boissons alcoolisées est même situé à proximité de trois établissements scolaires. Sur ce, le maire affirme qu'il a déjà saisi l'administration sur la question, demandant la fermeture de ce bar. Face à cette absence remarquable d'une structure de la sûreté urbaine, l'insécurité a grandement gagné du terrain à Béni Zmenzer. Cela illustre le constat alarmant qui se traduit par des actes de banditisme, vols, agressions et voire même des meurtres. La région ne dispose que d'un détachement de la garde communale, impliqué beaucoup plus dans la lutte antiterroriste. Rappelons que le premier assassinat a été perpétré en 2005. Une dame, âgée de 55 ans, mère d'un enfant de 12 ans, a été poignardée par plusieurs coups de couteau. Le meurtrier l'a surprise chez elle en plein jour. Quelques mois plus tard, un jeune d'une vingtaine d'années a été retrouvé tué par balles, près du lieudit Taourirt. La sonnette d'alarme est de nouveau tirée. La situation prend de l'ampleur. C'est un cri de détresse que lancent les comités de villages de cette municipalité. Ils exigent l'implantation d'une sûreté urbaine. La requête a été adressée aux services concernés, entre autres, le chef de la sûreté de la wilaya, la sûreté urbaine de Béni Douala. Enfin, notons que l'unique intervention de la police a été opérée, en nocturne, au chef-lieu Alma, l'été dernier, et elle s'est soldée par la fermeture des bars clandestins. Mais cela n'a pas mis fin à la situation qui règne dans cette localité puisque quelques jours après, les gérants de ces débits de boissons sont revenus à la charge.