Les multiples tentatives de relance initiées par les différentes associations aéronautiques, à l'image de l'Albatros, sont restées vaines face aux pesanteurs diverses accentuées par l'immobilisme ambiant. Pourtant l'aéroclub, qui constituait par le passé un véritable lieu de prédilection pour l'organisation de meetings aériens et un pôle privilégié pour la vulgarisation et la promotion de l'aéronautique, gagnerait à être réhabilité, particulièrement dans un contexte social où les espaces de loisirs et de détente se sont rétrécis comme une peau de chagrin. Eu égard à une réputation bien établie, la relance des activités de l'aéroclub est devenue d'autant plus impérative que l'édifice dispose des infrastructures de base nécessaires à son fonctionnement. Doté d'une piste d'atterrissage de 1 600 mètres dont les spécifications techniques sont conformes aux normes requises, l'établissement abrite, en outre, une tour de contrôle, des voies de dégagement, deux hangars de maintenance, un dépôt de carburant, une salle d'opérations ainsi que diverses commodités annexes (parking, cafétéria, locaux administratifs). Décrépitude L'aéroclub, dont certaines structures montrent déjà des signes de décrépitude, nécessite cependant quelques opérations d'aménagement portant particulièrement sur le balisage de la piste d'atterrissage et la rénovation du mur d'enceinte. Sur le plan purement matériel, les moyens qui font cruellement défaut et qui ont eu raison de toutes les tentatives de relance ont trait notamment aux aéronefs, aux réseaux radio, aux appareils de simulation et aux équipements didactiques pour la formation et l'initiation à l'aéronautique. De l'avis de bon nombre de connaisseurs, la relance des activités de l'aéroclub, qui est vivement souhaitée par tout un chacun, est à même d'ouvrir à moyen terme des perspectives prometteuses tels que le développement du transport aérien, la messagerie, la reconnaissance et l'identification des massifs forestiers, le développement de la photo aérienne et autres. L'aéroclub de Sidi Bel Abbès pourrait, le cas échéant, contribuer à la prévention de la lutte contre les incendies de forêts, la surveillance du patrimoine forestier, l'organisation des secours d'urgence, l'évacuation sanitaire, la lutte contre la prolifération acridienne. Cette structure mériterait, à bien des égards, de faire l'objet d'une réflexion approfondie pour la faire sortir de sa profonde léthargie et permettre aux jeunes adeptes de l'aéronautique de donner la pleine mesure de leurs capacités et s'offrir, un jour, leur baptême de l'air.