Même si les prix demeurent « chauds », la disponibilité des produits alimentaires et plus particulièrement celle des fruits et légumes a été accueillie par un ouf ! de soulagement par les habitants de Tindouf. « On est habitué à ces prix, l'essentiel est que l'on trouve ce qu'on cherche », répondent des clients qui, ce vendredi, sont parvenus tout de même à remplir leur couffin. Ce week-end, au souk hebdomadaire, contrairement à la quinzaine écoulée, tous les étals débordaient de fruits et légumes fraîchement arrivés. Rien n'est cédé à moins de 60 DA pour les légumes, et 140 DA pour les fruits mais, en se rappelant la disette des jours passés, on fait contre mauvaise fortune bon coeur. En effet, il fallait être un client « fidèle » pour se faire garder un peu de pommes de terre et un petit kilo de tomates de « bonne » qualité. Chez les grossistes en alimentation, le sucre, très consommé dans la région et d'autres produits comme le lait en boîte se sont fait désirer pendant plusieurs jours. « – La route est fermée ! se désole un commerçant. – Non, j'ai entendu dire qu'on l'a rouverte. – Oui, mais on l'a refermée ». Depuis les intempéries qui ont frappé Béchar et les crues des oueds avoisinants qui ont coupé la RN 50, le cordon ombilical auquel est rattachée Tindouf, c'est ce type de discours des sourds qu'on entend partout. « – J'ai vu des cars arriver. – Oui, mais ceux qui devaient partir aujourd'hui n'ont pas pris la route ». Une perturbation qui a occasionné de nombreux désagréments dans la vie quotidienne des habitants de Tindouf et qui met à nu la quasi-dépendance de cette wilaya à cette unique voie de communication (RN50) la reliant à Béchar, et de là, au reste du pays. A quand la réalisation d'une 2ème issue ? Où en est le projet de la route Tindouf-Adrar ?