Abdelwahid Bouabdallah, PDG d'Air Algérie, a assuré hier à l'hôtel El Aurassi l'engagement de la compagnie à accompagner le développement du tourisme. « Air Algérie est très consciente de l'importance du gisement touristique. Son exploitation doit répondre à des préoccupations à long terme, par des actions inscrites dans la continuité. Cette exploitation ne saurait être le fait de vols effectués épisodiquement, qui exposent les touristes aux aléas d'une programmation qui peut les décourager. La promotion du tourisme exige des dessertes régulières et des correspondances sûres. » Pour des considérations de commercialité, Air Algérie s'est engagée à réadapter son réseau au double plan de la fréquence et des villes desservies. La compagnie a, en outre, en sa qualité d'instrument des pouvoirs publics, pour mission de « désenclaver de nombreuses régions du pays qui se trouvent être des localités à potentiel touristique appréciable ». La compagnie desservira des pôles touristiques par « des actions combinées sur les plans international et national ». C'est ainsi que sera inauguré, le 8 novembre, le premier vol direct régulier Paris-Tamanrasset dédié à la clientèle touristique. Une réunion est en préparation avec les partenaires (tours opérateurs et agences de voyages) pour coordonner les actions. « Air Algérie a beaucoup changé : nous savons que la compagnie a beaucoup malmené ses clients et j'étais toujours très critique sur ce point », a révélé M. Bouabdallah, relevant que 2850 employés de la direction commerciale d'Air Algérie bénéficieront d'une formation se rapportant au tourisme. Il a également décoché une flèche aux agences de voyages : « Le taux de remplissage se décidera à deux. Il faut qu'on soit partenaires pour jouer franc jeu. Malgré les défaillances d'Air Algérie, celle-ci n'a jamais laissé les passagers en rade. Vous remplissez plus la destination étranger. La destination Algérie est presque insignifiante. » Il met les points sur les « i » en affirmant : « Je fais la différence entre une agence de billetterie, un voyagiste et des agences intégrées. L'agence professionnelle aura tous les égards, mais celle qui vient pour vendre el omra et el hadj sera considérée autrement. »