L'association des journées médicales de Sétif, faisant de la formation continue et des rencontres scientifiques d'un certain rang, son autre cheval de bataille, organise, en collaboration avec la faculté de médecine de l'université Ferhat Abbas de Sétif, aujourd'hui et demain, les 13e journées médicales de Sétif. Il y est prévu des conférences et des communications orales de la part de nombreux praticiens et autres spécialistes de Sétif, Tlemcen, El Kala, Timimoun, Alger, Batna, Constantine, Annaba, Paris et Besançon, qui seront axées sur deux thèmes de grande importance, et surtout d'actualité : les accidents de la route et les infections nosocomiales. Les universitaires, ainsi que les corps de sécurité (gendarmes et policiers) aborderont le phénomène des accidents de la route qui fait rage. A titre illustratif, les services de la Protection civile ont enregistré, du 1er juin au 9 août 2008, à l'échelle nationale, 417 décès et 7 435 blessés. Ces données ne prennent pas en compte les blessés graves, qui décèdent en cours d'évacuation ou durant l'hospitalisation. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la facture (dégâts matériels et frais d'assurance) que supporte encore et toujours le Trésor public, s'élève annuellement à plus de 100 milliards de dinars. En outre, ces journées permettront aux praticiens de faire état de leurs expériences en matière de prise en charge du blessé du lieu de l'accident à son arrivée à l'hôpital, et des difficultés rencontrées par les médecins urgentistes peu « préparés » à gérer des situations graves. Les conférenciers préconiseront, à l'occasion, une réflexion consensuelle afin d'améliorer la prise en charge des traumatisés de la route, quelque peu oubliés. Par ailleurs, l'auditorium Belkacem Naït Belkacem de l'UFAS, où se déroule ce conclave, devra drainer de nombreux étudiants en médecine, en quête d'informations relatives aux infections nosocomiales (infections hospitalières) qui touchent un malade hospitalisé sur cinq, entraînant le prolongement de l'hospitalisation, et par conséquent, un surcroît de frais. Il convient de souligner que ces infections peuvent être mortelles. Pour les prévenir, les orateurs estiment qu'il est indispensable de revoir la démarche des soins et de promouvoir l'utilisation rationnelle des antibiotiques, sachant que l'utilisation abusive de ce genre de médicaments est la cause de l'émergence de bactéries multi-résistantes, responsables de ces infections. La question de la réactivation du comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et de celui d'hygiène hospitalière sera, sans nul doute, longuement débattue, surtout que l'hygiène en milieu hospitalier, qui laisse à désirer, est l'un des plus importants objectifs de la santé publique.