La campagne pour le compte des prochaines joutes électorales aux USA n'a pas épargné les places boursières. Les analystes prédisent que Wall Street, la première Bourse mondiale, risque de réagir négativement à l'arrivée d'un démocrate à la Maison-Blanche. L'incertitude liée à la présidentielle américaine vient brouiller davantage les calculs au sein des marchés boursiers, très sensibles aux donnes politiques et géopolitiques. Même si les marchés s'attendent à la victoire de Barack Obama, en tête dans les sondages face au républicain John McCain, les inquiétudes planent encore sur les places financières, déjà fragilisées par une avalanche de mauvaises nouvelles. Certains analystes n'hésitent pas à émettre des craintes liées à une éventuelle élection de Barack Obama ; ils s'attendent à ce que Wall Street, la première Bourse mondiale, réagisse négativement à l'arrivée à la Maison-Blanche d'un démocrate, favorable à un relèvement des taxes sur les plus-values et pourrait inversement célébrer celle de son concurrent républicain. Manifestement, la campagne pour le compte des prochaines élections présidentielles aux USA n'a pas épargné les places boursières. La tension est à son paroxysme. Second facteur qui perturbe les marchés, la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis risque de donner âme à l'idée d'une sérieuse récession économique dans ce pays. Ainsi, de grosses cylindrées n'ont pas échappé aux retombées de la crise avec un coût social important. En toile de fond figurent de grands noms de l'industrie ou de la finance à l'instar de Nissan, Motorola, BASF et American Express qui vont supprimer des milliers d'emplois, menaçant ainsi d'accélérer la récession. L'annonce d'une baisse du Produit intérieur brut (PIB) américain de 0,3% au 3e trimestre et d'une réduction des dépenses des ménages américains de 0,3% en septembre par rapport à août n'a fait qu'aggraver les craintes d'un ralentissement. En Asie, la situation n'est guère meilleure. la Banque du Japon a réduit à presque zéro (+0,1%) sa prévision de croissance pour l'exercice 2008-2009 (avril à mars). Le vieux continent, lui, sombre également dans la crise. Le PIB espagnol est en retrait de 0,2% par rapport au trimestre précédent et les ventes de détail ont reculé plus que prévu en septembre par rapport à août (-2,3%) en Allemagne. Les grands débrayages ont commencé au pays d'Angela Merkel où des milliers de manifestants réclamaient hier une augmentation de 8% des salaires. Les gouvernements européens cherchent à limiter les dégâts. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, va, lui, tenter de convaincre les pays du Golfe d'utiliser leurs ressources financières pour soutenir les pays frappés par la crise, à l'occasion d'une tournée entamée hier dans la région. Sur la semaine écoulée, à New York, le Dow Jones a rebondi de 11,29% à 9325,01 points, aidé par une envolée de plus de 10% lundi. Vendredi, Francfort a terminé à +2,44%, Paris à +2,33%, Londres à +2%, Milan à +2,88%, Amsterdam à +3,90% et Madrid à +3,32%. La Bourse de Riyad, la plus importante du monde arabe par sa capitalisation, a ouvert hier à +2,73%. Mais cette embellie a été de courte durée. Les grandes Bourses mondiales ont plongé de 30 à 40% depuis le début de l'année. Sur le marché énergétique, les cours du pétrole sont repartis à la baisse à Londres où le baril de brent s'est replié de 2,19 dollars à 61,52 dollars, alors qu'à New York, il était à 67,81 dollars, en hausse de 1,85 dollar. La monnaie unique continuait à s'affaisser face au dollar ; l'euro s'échangeait à 1,2751 dollar vendredi, contre 1,2913 dollar jeudi soir.