Les déclarations du wali et du président de l'APW, relatives à l'octroi d'une aide de 70 millions de centimes aux sinistrés du séisme de 1980, n'ont pas été du goût de ces derniers. C'est ce que nous ont fait savoir beaucoup d'entre eux lors de communications téléphoniques. La coordination des cités en préfabriqué n'a pas tardé à réagir, fustigeant les propos du P/APW, également président de la commission de suivi du dossier du préfabriqué. Intervenant à son tour à la radio, le 29 octobre dernier, celui-ci avait annoncé que l'aide financière de l'Etat a été fixée à 700 000 DA pour chaque famille concernée par la démolition de l'ancienne habitation et la construction d'une nouvelle. « Non seulement cet élu fait cavalier seul, mais tend à prendre à la légère un dossier aussi sensible et délicat. Nous sommes pourtant membres de la commission dont il est président, mais rien d'officiel ne nous est parvenu à ce sujet. Alors pourquoi s'empresse-t-il à balancer une telle information au moment où des milliers attendent une solution définitive à leur problème ? », s'interrogent-ils, tout en précisant que ladite commission ne s'est pas encore réunie pour finaliser le dossier et proposer les formules adéquates pour l'éradication totale des stigmates de cette catastrophe naturelle, comme cela est prévu dans son plan de travail. En conséquence, les représentants des sinistrés rejettent en bloc « les affirmations du P/APW, qui n'engagent que leur auteur » qu'ils tiennent d'ailleurs pour responsable des conséquences qui en découleraient. Pour la coordination des cités en préfabriqué, l'aide réclamée pour chaque famille doit être égale ou supérieure à 150 millions de centimes, compte tenu du coût d'une nouvelle construction et de la cherté des matériaux de construction.