Le procès en appel de Mohamed Yacoubi, coordinateur des sinistrés du séisme de 1980, aura lieu le 11 novembre prochain à la cour de Chlef, nous a appris hier l'intéressé. Chlef. De notre bureau Rappelons qu'en première instance, le 1er juin dernier, celui-ci avait été condamné à six mois de prison avec sursis sur plainte de l'ex-wali, pour « diffamation, outrage à fonctionnaires et usurpation de qualité ». Des accusations que Mohamed Yacoubi et ses avocats avaient rejetées en bloc, estimant que le représentant des sinistrés a été poursuivi uniquement pour ses déclarations sur l'absence de prise en charge des occupants des habitations précaires et du revirement du gouvernement quant à l'aide financière prévue dans la loi de finances de 2007 pour l'éradication de ce type d'habitat. Par ailleurs, concernant l'information qui circule à propos de l'octroi d'une aide de 70 millions de centimes aux sinistrés, Mohamed Yacoubi tient à préciser que la commission installée à cet effet par le gouvernement, et dont il est membre, n'a rien reçu pour le moment. « Le recensement des familles concernées n'est pas encore terminé et ce n'est qu'après son achèvement que les membres de ladite commission doivent se rencontrer pour finaliser le dossier et formuler des propositions en ce sens », nous a-t-il indiqué, avant de souligner que la coordination est pour une aide conséquente au profit de toutes les victimes de cette catastrophe naturelle. Rappelons que lors d'une émission à la radio locale, le wali de Chlef avait déclaré que les ministères de l'habitat et des finances sont sur le « point de signer un arrêté pour l'octroi d'une aide de 700 000 DA à chaque famille concernée par le remplacement de ces constructions ». Cependant, les habitants, désabusés et fatigués par les promesses non tenues, ne sont pas du même avis et jugent, d'ores et déjà, l'aide promise « très insignifiante », comme l'ont déclaré hier certains d'entre eux sur les ondes de la radio locale, à l'occasion d'une émission consacrée au sujet en présence du président de la commission de suivi de ce dossier.