Le secteur de la pêche intéresse de plus en plus les Espagnols. En sus des projets de partenariat qui naissent depuis quelques années entre les professionnels des deux pays, le gouvernement espagnol affiche plus d'intérêt au domaine de la pêche en Algérie. Outre les différents accords de coopération qui ont été paraphés entre les deux Etats, une commission mixte, composée d'experts espagnols et de hauts cadres du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, vient d'être installée. Elle a été mise en place en début de semaine pour se pencher sur la faisabilité de trois projets de laboratoires de référence dans les trois grandes villes côtières du pays, à savoir Alger, Annaba et Oran. Ces laboratoires, une fois réalisés, se chargeront du contrôle sanitaire des produits de pêche. L'option retenue est celle de construire un laboratoire de référence dans la capitale et deux laboratoires annexes dans les deux villes susmentionnées. Après discussions, « il a été convenu d'examiner les disponibilités infrastructurales et assiettes foncières pour la réalisation de l'ouvrage ainsi qu'une liste des équipements nécessaires à son fonctionnement », est-il souligné dans un communiqué du ministère. La coopération entre les deux pays s'étend également à l'étude « des opportunités liées aux avantages et inconvénients de l'installation de l'animalerie pour les tests biologiques de détection de bio-toxines ». Autre volet de coopération abordé par la commission mixte : le programme de formation. Afin de répondre aux besoins d'un personnel qualifié pour les trois laboratoires, la commission mixte a envisagé d'ouvrir un cycle de formation spéciale en vue d'assurer les profils demandés. La formation concernera le personnel qui se chargera de la manipulation des équipements et leur maintenance ainsi que les protocoles d'analyse. L'Espagne demeure ainsi l'un des partenaires stratégiques, surtout dans le secteur de la pêche. Le flux des échanges entre les deux pays grimpe de plus en plus au point d'avoir un « partenariat d'exception » dans ce secteur en voie de développement dans notre pays. Les efforts du ministère de la Pêche, depuis son institution en 1999, pour faire décoller le secteur, ont été orientés également vers l'encouragement du partenariat avec les pays de la rive méditerranéenne. Outre cela, les investisseurs algériens ont bénéficié de certains avantages incitatifs et encourageants tels que les facilités bancaires pour l'obtention de lignes de crédit ainsi que les réductions fiscales. Le volume des exportations a augmenté depuis. L'Algérie a pu exporter en 2003 1857 tonnes de poisson, alors qu'en 2001 le volume des exportations n'était que de 1631 tonnes. Les produits exportés sont surtout ce qu'on appelle communément le « poisson noble », à savoir la crevette, la dorade, la langouste, l'espadon et le rouget. L'Algérie exporte essentiellement vers l'Italie, l'Espagne et la France. Elle travaille en coopération également avec la Mauritanie, la Guinée-Bissau et la Tunisie.